La devanture du magasin "A la mère de famille" 23 rue Rambuteau (IVe) (Photo VlM)
Les rues fréquentées du Marais, habituellement illuminées durant des fêtes, n’ont pas eu cette chance cette année ou trop peu.
Ce désolant constat surprend. Mais peut-être est-ce une façon d’accompagner la baisse de la fréquentation touristique ou bien une certaine morosité des affaires ?
Si nous excluons les bâtiments publics tels les mairies, il existe quelques exceptions, le BHV Marais qui arbore de magnifiques décorations sur le thème de la montagne et certains magasins qui ont fait des efforts afin de rendre leur devanture festive, c'est le cas par exemple de la boutique « A la mère de famille » 23 rue Rambuteau (IVe) dont on remarque les feux. Quelques commerces ont ici ou là posé prés de leur entrée un petit arbre illuminé ou accroché quelques guirlandes.
En réalité l'ambiance de fête n'y est pas.
Est-ce passé de mode ? A priori non, compte tenu des dépenses annoncées en cadeaux, jouets et victuailles durant cette période particulière de l'année.
Est-ce une forme de repli sur soi, une forme d'indifférence vis à vis des autres. Nous osons ne pas y croire malgré les comportements égoïstes de notre société.
Alors où faut-il chercher ce désamour ?
Nous sommes dans un monde qui, bien que beaucoup s'en défendent, se détache du conventionnel, du convenu, du traditionnel voire du "rituel" aussi. Signe des temps, tout ce qui fait la joie des plus jeunes, des adultes également ne doit-il pas être d'une certaine façon remisé ?
Heureusement le nombre de parents qui sont allés avec leurs enfants acheter le traditionnel sapin de Noël nous rassure quelque peu.
Mais est-ce bien écologique de couper tant de sapins qui passées les fêtes finiront sur le trottoir ? Notre société n'en est pas à une contradiction près.
Dominique Feutry