Mao Péninou, Maire-Adjoint en charge de la Propreté à l'Hôtel de Ville
Il faut lire absolument cet article de Marie-Anne Gairaud dans "Le Parisien" du 13 décembre. On y découvre un élu qui a mangé du lion et qui exprime une sainte colère contre cet affichage sauvage que nous déplorons depuis longtemps.
Exemple vécu hier à hauteur du 52 rue des Francs-Bourgeois : une fourgonnette se gare en stationnement interdit devant les "Surgelés Picard", à bonne distance du site visé qui est le mur pignon d'un des hôtels des Archives Nationales ; un homme en descend avec des affiches pliées, un seau de colle et un balai-brosse à la main et il s'active sur le mur où d'autres affiches sont déjà collées. Tout ceci en plein jour, au vu et au su des passants.
Il n'y avait malheureusement personne pour le sanctionner, et comme le souligne M. Péninou, l'amende n'est pas suffisamment dissuasive.... et pas assez souvent appliquée.
Espérons qu'il aboutisse dans sa démarche que nous rapporte "Le Parisien", auprès des députés de l'Assemblée Nationale. Nous incitons pour notre part nos élus des 5ème et 7ème circonscriptions, Patrick Bloche et Seybah Dagoma, de soutenir le projet de loi qui vise à alourdir les sanctions contre ce type d'infraction.
Nous remercions Mao Péninou qui semble nous avoir écoutés. En lui rappelant que sa démarche est appréciée de nous tous mais qu'elle va prendre du temps et que son efficacité ne sera pas totale. Nous lui renouvelons notre suggestion de créer une équipe de deux personnes seulement chargées sur un secteur donné de retirer les affiches de façon expéditive dès qu'elle apparaissent, les flyers dès qu'ils sont déposés. Faire somme toute comme certains riverains, citoyens dans leur comportement, mais de façon professionnelle. Un essai pourrait être effectué, en choisissant par exemple les branches du carrefour Archives-Ste Croix dans le IVe, deux fois par semaine.
En détruisant la force de communication de ce type de média, on en supprimera la pertinence et l'intérêt pour les annonceurs. Sans se priver pour autant des dispositions répressives qui sont envisagées aujourd'hui.
Post scriptum du 14 décembre
Le cabinet du Maire du IIIe Pierre Aidenbaum nous fait savoir que le sujet a été traité en conseil d'arrondissement du IIIe le 28 novembre, en des termes qui sont très proches de nos communications sur le sujet. Le texte suivant, un vœu en direction du conseil de Paris, été approuvé en ces termes :
Vœu relatif au renforcement des sanctions contre l’affichage sauvage
Sur proposition de Pierre AIDENBAUM, Maire du 3ème arrondissement
Considérant que l’affichage sauvage et le marquage au sol à but commercial et publicitaire, réalisé en dehors des supports et espaces réglementés prévus à cet effet, est interdit à Paris,
Considérant que l’affichage sauvage et le marquage au sol revêt parfois un caractère politique, injurieux ou attentatoire,
Considérant que cette pratique tend à dégrader le mobilier urbain et de façon plus générale l’environnement,
Considérant la recrudescence de ces agissements dans les arrondissements centraux de la capitale, au premier rang desquels figure le 3ème arrondissement,
Considérant que les auteurs de ces faits sont connus puisque auteurs de ces publicités
Considérant l’absence de coordination efficace entre les différents services de la Ville concernés pour le traitement de cette problématique,
Le Maire du 3ème arrondissement et les membres de la majorité, demandent à la Maire de Paris d’intervenir auprès des directions des services compétents pour mettre en place des mesures dissuasives, permettant de faire cesser dans la durée cette pratique totalement illégale et que les auteurs soient systématiquement poursuivis.