Galerie Jamault, 19 rue des Blancs-Manteaux (IVe)
La devanture de la galerie avait l'air d'un champ de bataille dimanche 21 janvier. Il faut dire que la tension monte dans nos quartiers contre l'affichage sauvage qui donne le sentiment de jouer à colin-maillard avec les services de la mairie de Paris, qui avancent à tâtons tandis que les afficheurs leur plantent des banderilles à chaque coin de rue.
On comprend donc les riverains quand ils cèdent à la colère. Ceux-là ont simplement pallié la carence de ceux dont c'est la mission de faire régner l'ordre républicain. Ils ont décollé les affiches partout où ils l'ont pu et les ont jetées en vrac devant le donneur d'ordre.... qui s'est empressé de faire disparaitre les stigmates de son incivilité, mais qui probablement retiendra la leçon ...
Nous continuons sans faiblir à demander à la Mairie de Paris et à son Maire-Adjoint à la propreté Mao Péninou de devenir efficace dans cette lutte. En attendant que des lois adaptées aux circonstances permettent des poursuites en justice dissuasives, il possède une arme absolue dont il ne se sert pas : l'intervention immédiate avec retrait des affiches, qui rend improductif le recours à l'affichage sauvage. Ce n'est pas le cas aujourd'hui : il faut des semaines avant qu'une signalisation produise des effets.
Affiche sauvage "émasculée" par un riverain en attitude d'auto-défense. Efficacité 100% (Photo VlM)
Les habitants ne devraient pas s'en charger eux-mêmes mais si les pouvoirs publics démissionnent, ils n'ont pas d'autre moyen de se défendre. Aussi nous les comprenons et nous les soutenons quand ils décollent les affiches illicites ou les rendent impropres à la consommation en les barbouillant avec une bombe de peinture. Quelques projections sur la marque, l'adresse, les visuels, sont susceptibles de leur faire perdre toute force de communication et par voie de conséquence, leur valeur de média de publicité. Il n'y a aucune infraction dans ce geste puisqu'il vise un support illicite et épargne le bien public et privé. Pourquoi s'en priver ?