Des musiciens se préparant à jouer rue Pecquay (IVe) (photo VlM)
Beaucoup, beaucoup de monde (bas de la rue des Archives, une partie de la rue du Temple, devant les mairies d'arrondissement...
Beaucoup de bruit (énormes baffles aux fenêtres avec un niveau de décibels élevé souvent insoutenable ...).
Beaucoup d'alcool accentué par la canicule ... Le lien entre ce dernier et la musique n'est pas évident ?
Beaucoup de projecteurs et de lumières, de matériels comme cette très grosse boule recouverte de petits miroirs pendue à un élévateur entre le Cox et l'Open Café (établissement qui venait de rouvrir après des travaux suite à un incendie), des fumées type feux de Bengale, des brumisateurs attiraient le chaland en sus des concerts organisés ou improvisés de tous styles avec des musiciens de tous niveaux.
La police de son côté avait pris des mesures alignées sur l'enjeu sécuritaire actuel. Les secteurs "les plus chauds" étaient interdits à la circulation automobile comme l'an passé. Quelques débordements ont été constatés à certains endroits, conséquence de forte alcoolisation.
Grosse boule recouverte de petits miroirs pendue à un élévateur entre le Cox et l'Open Café (photo VlM)
Les services de la propreté ont eu fort à faire eux aussi les déchets habituels abondaient de même que les épanchements d'urine et autres laisser-allers. De toutes façons les toilettes mobiles étaient en nombre trop limité.
Curieux aussi pour ceux qui se rendaient au travail ce jeudi 22 juin de croiser encore des fêtards très avinés qui n'avaient d'autre solution que d'aller dormir.
Il est dommage et navrant de constater que les fondements à l'origine de la fête de la musique aient été dévoyés au fil du temps. La fête de la musique était au début une musique essentiellement jouée par des amateurs, mais surtout de la musique vivante et pas enregistrée comme trop souvent aujourd'hui.
La musique n'est plus l'essence de cette manifestation mais le prétexte aux excès de décibels, aux excès éthyliques qui provoquent malpropreté, bagarres, débordements qui vont bien au-delà des horaires limitant la manifestation. Ainsi en est-il du bruit infligé aux riverains !
Si la musique est là pour nous élever, nous transcender, il est regrettable en revanche que la fête de la musique puisse justifier tant d'incivilités.
Dominique Feutry