Malgré des affiches aguichantes vantant des rabais considérables, un mois de juin chaud, l'afflux de touristes et la concentration forte des commerces de mode dans le Marais, le bilan des soldes de l'été 2017 ne laisseront pas un souvenir impérissable... Le résultat quelque 2 semaines après la fin de cette période intéressante pour le consommateur est mitigé puisque 57% des commerçants parisiens se disent mécontents des ventes réalisées nonobstant une légère amélioration sur celles de 2016.
Il semble qu'au fil des années les soldes aient perdu de leur attrait, la faute selon les spécialistes est due aux rabais, aux campagnes promotionnelles, à la multiplicaton des magasins éphémères et surtout à la concurrence d'internet.
Ce constat pousse le gouvernement à revoir la législation sur les soldes dont les pofessionnels dénoncent le caractére particulièrement strict en comparaison des autres pays européens (excepté le Luxembourg), tout en considérant que les intérêts des commerçants divergent selon qu'ils sont petits ou grands et doivent être conciliés avec les souhaits des consommateurs.
Ce n'est pas non plus la première fois que les pouvoirs publics se penchent sur ce sujet. Ainsi les soldes flottants (au choix des commerçants) mis en place ont ensuite été supprimés. Puis la durée des soldes a été portée de 5 à 6 semaines...Nombreux sont ceux qui trouvent que cela est trop long et qu'il faut laisser aux commerçants la possibilité de vendre à perte toute l'année et non pas seulement à ces deux moments privilégiés.
Les soldes créés au XIXe siècle ont correspondu à une période où le commerce, notamment dans la mode, avait subi assez peu de bouleversements. Il en est tout autrement aujourd'hui et beaucoup ne seraient pas opposés à voir instaurer une simple semaine de soldes à la fin de chaque saison, soit 4 semaines au total sur l'année, car à Paris 82% de commerçants sont favorables au maintien des soldes (source CCI Paris Ile de France). Autre piste intéressante, faire des soldes, à l'aune des Etats-Unis ou de la Grande-Bretagne, un véritable événement.
Nous connaitrons vraissemblablement la réponse à toutes ces suggestions après concertation entre les professionnels et les pouvoirs publics qui débutera à la rentrée, avec application des propositions retenues sans doute dès 2018.
Dominique Feutry