Des anneaux olympiques qui flageolent
Alors que s'approche le 13 septembre, date où le secret de Polichinelle du choix de Paris pour les JO de 2024 sera révélé à Lima (Pérou), les médias font état ce 6 septembre de graves soupçons de malversations financières dans l'attribution par le CIO (comité international olympique) des JO de 2016 à la ville de Rio de Janeiro (Brésil).
Dans cette ville où le déficit de ces JO de 2016 a été abyssal (33 milliards d'€), les installations olympiques laissées à l'abandon sont détériorées et livrées au pillage (Voir reportage photos du "Démotivateur").
Pour 2024, quatre villes initialement candidates se sont désistées sous la pression des habitants : Boston, Hambourg, Budapest et Rome. La Maire de Paris, Anne Hidalgo, très réservée au début, a cédé aux pressions et enfourché le projet pensant qu'il serait politiquement porteur pour elle. Paris s'est retrouvée en compétition avec Los Angeles, au moment où le CIO réalisait qu'il n'y aurait plus de candidatures pour 2028, compte tenu de la réputation détestable qui est faite aux Jeux désormais (notre article du 25 avril 2017)
Pour parer au plus pressé, il a décidé, ce qui sera confirmé à Lima, que Paris aura les Jeux de 2024 et Los Angeles ceux de 2028. Pour remercier la capitale californienne de s’accommoder du report, le Comité Olympique l'a gratifié d'une subvention de 1,7 milliard d'€.
Le CIO a donc le temps de voir venir : dix ans pour imaginer ce que seront les jeux à cette échéance si plus personne n'en veut.
Olympie : reconstitution du Temple de Zeus, en ruines aujourd'hui
Nous rejoignons de nombreux commentateurs pour dire qu'il faut revoir cet évènement désuet à la lumière des critiques qu'il soulève. Nous avons déjà proposé une solution : le retour aux sources ! Les jeux doivent revenir à la Grèce, le pays qui les a vus naitre, de façon permanente. Peut-être même à Olympie s'il n'y a pas d'objection majeure à cela. Il n'y aura plus ainsi de tractations souterraines pour le choix des villes et les équipements pourront resservir d'une olympiade à l'autre.
Pour que l'évènement conserve les moyens qui participent à son prestige, tous les pays participants devraient contribuer financièrement à due proportion de leurs capacités, par exemple le produit intérieur brut. Un ultime avantage : cet évènement répétitif permettrait à la Grèce, pays ami, membre de l'UE et de l'Euro, de sortir plus rapidement du marasme financier où l'a plongée dans le passé une gestion calamiteuse de ses finances publiques et de son économie.
GS