Ramassage manuel des déchets, une nécessité incontournable (Photo VlM)
« La Journée du Grand nettoyage »…. C'est à grand renfort de publicité que la mairie de Paris annonce cette opération fixée au 30 septembre prochain, la première édition remontant à 2014.
Il n'y a pas de mots assez forts pour valoriser cet événement, « Rendre plus belle la capitale » « Acteurs du Paris durable », « Devenez ambassadrices et ambassadeurs de la propreté de votre quartier », « Opération conviviale de nettoyage… pour susciter l’attention des usagers et des riverains à veiller au respect de l’espace public et à la gestion des déchets »…
En fait le constat est accablant. Comme le souligne le site Paris Vox à ce sujet à propos de la capitale « n’est-ce pas reconnaitre qu’elle n’est pas aussi propre qu’elle devrait être et démontrer la démission des pouvoirs publics face à la saleté ambiante ». Car la réalité est bien celle de la présence sur nos trottoirs, au pied de nos habitations, dans nos rues, des déchets de tous ordres jetés sur les trottoirs, des collecteurs de verre et des poubelles qui débordent ou dont le contenu est jeté par ceux qui les fouillent systématiquement, les traces et odeurs d’urine, les déjections canines, des pourtours d'arbres emplis de saletés et de mégots, de l’affichage sauvage, des tags sans parler de tout ce qui est fixé sur les murs depuis des années allant des carrelages aux morceaux de cadres de bicyclettes qu’on laisse plantés à la vue de tous des années durant.
La multiplication des nuisibles est aussi la conséquence de cette situation qu’amplifie aussi la politique voulue de la fête.
L'affiche de la mairie de Paris annonçant la journée du grand nettoyage du 30 septembre 2017
Vraiment ce type d’opération que prône la mairie est une quasi provocation pour ceux qui savent combien leur coûte la taxe de balayage et la taxe d'enlèvement des ordures ménagères ! Montants qui sont d’ailleurs doublés si vous avez le malheur d’habiter un immeuble situé à l’angle de deux rues.
Faut-il donc vraiment en passer par là, par des allocations de matériels supplémentaires pour les équipes chargées de la propreté en utilisant le budget participatif ou bien laisser des associations japonaises organiser des opérations nettoyage dans les quartiers touristiques de la capitale ? Certes nous ne pouvons pas négliger l'existence d'incivilités mais nous sommes tout de même au 3ème plan propreté lancé par la Maire de Paris depuis son élection !
Dominique Feutry