A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire... (Corneille - Le Cid) pourrait-on dire à propos de l'attribution des JO de 2024 à Paris, mais l'armée de communicants au service de la Ville de Paris nous en fait une présentation dithyrambique au profit de la municipalité en place et de ses supporters.
Pendant que ce monde exulte, en attendant l'arrivée des premiers déboires, le flou le plus complet subsiste en matière d’éradication de l'infestation des nuisibles à Paris et notamment des rats….
Après la polémique et les critiques (nos articles des 1er et 08 décembre 2016, 15 mars et 09 juin 2017), le silence a repris ses droits, des squares fermés ont été ré ouverts et des panneaux roses ont été apposés aux entrées des jardins publics demandant aux usagers d’être vigilants. Pourtant les rats demeurent et il est toujours facile d’en apercevoir même en plein jour.
« Mais que fait la mairie ?» nous est–il inlassablement répété par les parisiens lassés, désabusés et dépités par cette forme d’inaction et de cette malpropreté rampante, sujet il est vrai qui tranche avec la célébration à grands frais du « choix » de Paris pour les JO de 2024 et qui nécessitera une véritable solution si l’on veut éviter la participation des rats à ces jeux.
Panneau de la mairie apposé sur les grilles d'entrée du Square des Blancs Manteaux (IVe)
Il importe de souligner pour être complet que la réglementation européenne limite l’utilisation de certains produits pourtant efficaces mais déclarés dangereux et que les rats ont aussi des défenseurs puisqu’une pétition intitulée « Stoppez le génocide de rats » a recueilli tout de même 25.000 signatures …
Enfin ce tableau ne serait pas complet si nous n’évoquions pas une autre infestation, celle des punaises de lit (notre article du 1er avril 2017) qui sont toujours présentes elles aussi. Une rapide analyse des commentaires des spécialistes sur les raisons de cette invasion est, sans ambages et sans contestation possible, la multiplication des voyages et des locations saisonnières mais aussi les efforts insuffisants de la part des pouvoirs publics. De nombreux hôtels, des maisons de retraite et des crèches sont aussi concernées mais il n'est pas bon d'en faire état.
Ce dossier de la prolifération des nuisibles est à prendre très au sérieux et constitue une sévère alerte à laquelle il doit être répondu avec l’énergie la plus ferme. C’est un problème de santé publique auquel doit être attachée une analyse complète des causes. Sans cela et la mise en œuvre de moyens adaptés, l’échec sera patent et les parisiens seront les dindons de la farce !
Dominique Feutry