Bâches, barrières... l'aspect actuel de la rue de Rivoli (IVe) (photo France 3 Régions)
Si les échanges à fleuret moucheté entre le Préfet de police et la Maire de Paris font florès auprès des médias, la situation actuelle provoquée par les travaux d’aménagement d’une piste cyclable rue de Rivoli indisposent fortement tous ceux, riverains et non riverains qui, rentrés de vacances, découvrent leur ampleur et en subissent les conséquences.
La rue est devenue un « long tunnel bâché en forme de chenille qui longe sans discontinuité le trottoir des numéros pairs ».
Le nombre de passages pour piétons est sensiblement réduit, ils sont parcimonieusement ouverts là où se trouvent des feux tricolores, les bus ne s’arrêtent plus faute de trouver des endroits où pouvoir le faire, les ordures s’accumulent sur les trottoirs et il est fort probable que les magasins malchanceux de se trouver sur ce parcours subissent déjà une chute de leur activité d’autant qu’il est bien difficile pour les livreurs de stationner et de déposer les marchandises. Que dire aussi de l’accessibilité handicapés rendue quasi impossible, des difficultés d’accès pour les véhicules de secours et d’urgence où chaque minute compte et pour les forces de police qui doivent s’équiper de 2 roues pour arriver plus vite ?
Quid aussi des opérations de désamiantage pour lesquelles la communication officielle est restée particulièrement sobre.
Enfin le plus dommageable actuellement - mais cela serait voulu dit-on afin de dissuader les automobilistes d’utiliser leur automobile - concerne tous les bouchons qui accroissent la pollution atmosphérique, indisposent les artisans et autres métiers qui doivent professionnellement se déplacer avec leur véhicule …
En somme on assiste, médusés, à toute une chaîne de constats qui laissent à penser à une impréparation inquiétante si ce n’était qu’il s’agit de la Ville de Paris qui dispose de moyens, de conseillers, de techniciens, de spécialistes et autres professionnels qui ont dû tout prévoir. La plupart nous prédisent d’ailleurs que dans quelques années nous n’aurons pas à regretter ces aménagements coûteux, il faut juste se familiariser au pire s’en accommoder…
Des siècles d’embouteillages dans la capitale seront ainsi effacés. Nous en rêvons déjà !
Dominique Feutry