Les installations extérieures du musée Picasso, sources de nuisances sonores pour les riverains
Le musée Picasso renoue avec les incivilités. Durant tout le week-end, il a gâché la vie des habitants des immeubles aux alentours de son jardin où une tente a été installée pour accueillir des invités.
Une musique de "piano bastringue"en boucle, le brouhaha des invités et un générateur tournant à plein régime ont eu raison de tranquillité du quartier. Les riverains, bien qu’équipés de double vitrage qui s’avère insuffisant face à l'intensité des décibels, craignent que cette installation soit pérenne et ont demandé au Président du musée Laurent Lebon de cesser ces manifestations.
La tente installée dans le jardin du musée vue de la rue des Coutures Saint-Gervais
Il est inadmissible en effet de faire subir aux riverains les conséquences collatérales des besoins de financement du musée dont l'essentiel des ressources est assuré par des subventions. A ce titre tous les voisins perturbés paient donc deux fois, via leurs impôts d'une part et en subissant les nuisances qui leur sont imposées d'autre part comme le ferait un suzerain donnant des fêtes en son château au mépris de la plèbe des alentours.
Passé le cocktail, le brouhaha des invités sortant de la tente pour entrer dans le musée est insupportable comme l'est ensuite le bruit de rangement du traiteur...
On peut aussi se poser la question de la légalité de cette installation qui défigure la façade d'un monument historique. Celle-ci n'est pas plus acceptable que ne l'était l'hideuse pergola qui a été démantelée.
Il est surprenant que les importants travaux de rénovation qui ont coûté plus de 60 millions d'€ aux contribuables avec achat à prix d'or d'un immeuble rue des Quatre Fils pour y installer les services administratifs n'aient pas prévu la création d'une salle pour organiser manifestations et soirées?
La presse a été alertée, une plainte va être déposée et "Vivre le Marais !" a informé les autorités compétentes de cette privatisation de fait de tout un quartier, sur la simple instigation d'un musée et de sa direction pour le bon plaisir de quelques "happy few" qui ne résident pas sur place et s'insurgeraient très certainement face à de tels agissements prés de leur lieu de résidence !
Il serait intéressant que le Maire du IIIe en tant que membre du conseil d’administration du musée se préoccupe de faire cesser ces nuisances sonores qui indisposent de plus en plus ses administrés habitant aux alentours. Nous savons que la préfecture de police de son côté a été pressante à l'égard du président Laurent le Bon qui s'est efforcé d'apporter des apaisements, dont nous attendons avec attention les effets.