Mur pignon du 40 rue des Archives (IVe), le 29 mars 2018 (Photo VlM)
Lacérées, décollées, arrachées, elles subissent le triste sort de ce qui est livré à la vindicte populaire mais leur passage laisse des traces. Ce mur pignon à hauteur du 40 rue des Archives (IVe) était couvert d'affiches sauvages depuis deux semaines environ. Les services de la propreté de Paris ne sont pas intervenus, alors qu'il le faisaient par ailleurs. On constate aujourd'hui 29 mars qu'une main vengeresse s'est abattue sur cette infraction qu'on devait une fois encore à une grande marque de l'avenue Montaigne.
Le résultat n'est pas des meilleurs du point de vue de l'esthétique mais ce qui faisait la raison d'être des affiches, leur pouvoir de communication, est bel et bien anéanti.
L'inconnu qui a sévi, de ce point de vue, aurait dû le faire plus tôt... Évidemment, il n'est pas justifié de lui en vouloir car ce n'est ni son métier ni son rôle. Il est plus naturel de se retourner vers la mairie. Il ne serait pas surprenant qu'elle réponde qu'il n'y a pas eu de signalisation. Et c'est tout à fait possible car chacun est dans ses préoccupations et n'a pas forcément l'idée et le temps de le faire.
Le mur-pignon est l'un des volets du dièdre qui inclut cette façade d'une ancienne maison de Jacques Coeur dont certains éléments sont de style renaissance
Mais enfin pourquoi faudrait-il dans notre ville que les anomalies soient signalées par la population pour être traitées ? Avec un effectif de 50.000 employés, qui a grossi de plus de 20 % dans les années 2000, avec un ratio d'employés municipaux par habitant qui atteint des niveaux record, il ne serait pas possible d'affecter un inspecteur par arrondissement pour effectuer ces contrôles... et quelques autres ?
Nous disons bien UN par arrondissement, chez nous en tout cas car ils ne sont pas bien grands ! les placardages d'affiches se font sur un circuit connu, toujours le même. Une ronde chaque jour suffirait à détecter ces pratiques et à interpeler quelques fois les contrevenants en flagrant délit. Surtout, le blocage du processus à la source rendrait ce mode de publicité inopérant et en assècherait rapidement la rentabilité et par là l'existence.
A deux ans des élections qui se présentent sous des auspices incertains pour Anne Hidalgo, la propreté de notre cadre de vie jouera un rôle important. Il n'est peut-être pas trop tard sur ce dossier pour montrer qu'elle sait réagir !