La rue (qu'on appelle improprement "place") du Bourg Tibourg, dégagée dans sa partie évasée piétonne qui a de tout temps suscité l'avidité des établissements qui la bordent et l'occupent en la défigurant. (photos VlM, clic gauche pour agrandir)
Le nouveau maire du IVe, Ariel Weil, est très déterminé quand on l'entend : l'espace public doit rester public et "aucune occupation, autres que celles admises par les règlements de la Ville, ne doit y être constatée".
S'agissant de cette "place", outre les bars-restaurants qui en ont pris possession, de façon pas toujours licite puisque des actions en justice ont eu lieu, le cœur de l'espace attire les motos et des sans-domicile-fixe qui occupent les banc publics avec leur barda.
A leur sujet, le maire a un discours cohérent, ferme et humaniste : il n'accepte pas l'occupation mais se prévaut d'avoir libéré dans l'arrondissement un maximum de places d'hébergement. Ainsi, la "Maison des Associations du IVe" boulevard Henri IV, qui n'en est plus une maintenant, leur a été affectée avec 70 places et une priorité aux familles. Il reste des points de fixation, notamment rue des Barres, mais il nous assure qu'un dialogue (pas forcément facile) a débuté avec les personnes concernées pour que l'occupation anarchique cesse enfin.
Cette photo montre le banc d'entrée, côté Rivoli. Il y avait ce jour-là un homme en hardes qui y séjournait dans la bonne humeur en cassant la croute. Quelque aliment est tombé au sol. Il s'est mis devant nous en demeure de nettoyer la dalle. Nous n'avons pas hésité à filmer et publier cette scène car elle possède à nos yeux un certain pouvoir de réconciliation des uns à l'égard des autres.
GS