Carrefour rue des Archives/rue de la Verrerie (IVe)
Au rez-de-chaussée du 6 rue des Archives et du 13 rue de la Verrerie, et au premier étage, s'étendait un café qui s'appelait "La Comète". Nous écrivions de lui le 3 janvier 2010 qu'il servait "le café le moins cher du Marais".
Avec un express ou une noisette en salle/terrasse à 1,90 €, le café de "La Comète" attirait des clients et son patron Gérard Mahr s'en glorifiait en ajoutant que son plat du jour n'était qu'à 10,50 €. Les choses ont bien changé depuis, alors qu'on nous serine qu'il n'y a plus d'inflation...
"La Comète" des années 2010
Il y a deux ans, "La Comète" disparaissait du ciel du Marais pour laisser la place à un magasin qui abrite des activités éphémères mais on savait que le local avait vocation à servir d'extension à l'hôtel "Villa Mazarin" qui se trouve tout contre. Il s'agit d'un quatre étoiles dont la qualité a souffert jusque là de l'exiguïté de l'espace dont il dispose, et pour partie d'une résidence hôtelière.
Il vient donc de fermer pour des travaux qui vont assurer son extension et la fusion des statuts au 6 rue des Archives, sur l'ancien local de "La Comète". L'immeuble qui comporte six étages et un niveau de sous-sol va devenir un hôtel de tourisme quatre étoiles avec création d'un deuxième sous-sol et couverture de la cour intérieure par une verrière. Le rez-de-chaussée rue de la Verrerie sera modifié pour accueillir un restaurant gastronomique. Les façades sur rue et sur cour seront ravalées et les chiens-assis du 6ème étage modifiés. La surface créée nette sera de 250 m².
Le permis de construite a été attribué le 7 mai 2018. On peut le contester pendant deux mois en exerçant un recours auprès de la mairie de Paris, direction du permis de construire. Pour ce qui nous concerne, ce projet qui élève le niveau et la capacité de l'hôtel existant nous parait dans la ligne de l'évolution générale du secteur vers le luxe et la valeur ajoutée, illustrée par la politique mise en œuvre par le BHV/Marais.
Elle ne fait certainement pas l'unanimité mais dans le cas présent, quels que soient nos regrets d'avoir vu disparaître une brasserie que nous aimions, nous n'avons pas d'objection à assister à la renaissance d'un hôtel qui améliore ses prestations et devrait éclipser la présence d'un magasin éphémère dont les activités changeantes et les stands de restauration rapide installés sur le trottoir présentaient quelques inconvénients pour le voisinage.
GS