"Le Braque" n'en est pas à une facétie près. Ici, décoration pour la fête de la musique à l'effigie de son enseigne
Appuyés par le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum qui les a reçus le 27 mai, les riverains de la rue de Braque regroupés en collectif adressent dorénavant une demande pressante au Préfet de police de Paris et au Commissaire d'arrondissement pour que l'établissement "Le Braque" situé au 11 de la rue, respecte enfin leur tranquillité et qu'en aucun cas l'autorisation de nuit ne lui soit accordée.
Nous rappelons qu'il y a incompatibilité structurelle à la présence d'établissements festifs dans les lieux résidentiels sauf à obtenir de leurs exploitants une isolation totale la nuit et la maîtrise du comportements de leurs clients. Dans le cas présent, le propriétaire n'assure ni l'un ni l'autre.
Dans une lettre adressée à la cheffe du P.E.C. (pôle études et contrôles) de la Préfecture de police, le collectif de riverains souligne le manque d'efficacité des multiples interventions qui ont eu lieu pour mettre en évidence les défauts d'isolation. Il met le doigt sur l'anomalie qui fait que l'exploitant est juge et partie dans l'installation et le contrôle des limiteurs de bruits imposés par l'existence d'une réglementation qui fixe à trois décibels l'émergence de sons à ne pas dépasser. Contrainte illusoire quand on sait que l'exploitant est maître de ces limiteurs et en détient la clé !
Ce restaurant a été pendant des années respectueux de la tranquillité de ses voisins, tout comme le sont la quasi totalité des établissements qui assurent le lien social dans l'arrondissement. A-t-il cédé à la gourmandise du lucre en décidant de faire dériver son restaurant vers un night-club sans en avoir le statut ? C'est ce que pensent les habitants de la rue. Il convient que les détenteurs de l'autorité et les garants de l'ordre public le lui fassent savoir en le priant de revenir à une exploitation paisible de son outil de travail.
Gérard Simonet