Jardin de la place Renée Vivien, tags sur le soubassement de la fresque du mur pignon du 78 rue du Temple (IIIe)
Le soubassement en pierres de la fresque monumentale qui décore le mur au-dessus du jardin de la placette dite "Renée Vivien", dégradé par une série de tags, sera restaurée avant la fin du mois de septembre par l'atelier qui en est l'auteur.
Il y a deux ans environ, cette fresque signée Catherine Feff était profanée sans ménagement et sans considération pour l'oeuvre artistique qu'elle représente. Tous les habitués du lieu, ceux qui passent par là ou s'y arrêtent pour profiter d'un banc public, se sont déclarés choqués par ce vandalisme et nous ont demandé d'intervenir pour que les dégâts soient réparés.
Notre premier réflexe fut de faire appel aux services de la propreté de Paris, qui sont équipés pour l'enlèvement des tags et autres salissures. Ils nous ont répondu que ce genre d'intervention n'était pas de leur ressort, s'agissant d'une oeuvre d'art.
La direction "Patrimoine & Architecture" de la mairie de Paris, sans grande surprise pour nous car nous avons constaté qu'ils ne vont pas généralement au devant de la tâche, s'est déclarée incompétente.
Passablement découragés, nous avons décidé d'être pro-actif et de demander un devis de réparation à l'Atelier de l'artiste Catherine Feff, prêts si nous n'avions pas de répondant à commander le travail nous-mêmes. Conscients tout de même que nous risquions en agissant de la sorte d'essuyer des poursuites de la mairie... Nous avons reçu un devis qui nous a semblé raisonnable. La restauration était évaluée à 2.000 € !
Nous étions décidés à agir avec nos propres deniers quand les services de la propreté nous ont conseillé de nous tourner vers la DAC (direction des affaires culturelles). Une demande a été adressée à Claire Germain sa directrice. Elle a disparu dans un trou noir ! Nous en avons parlé au Maire du IIIe Pierre Aidenbaum qui nous a promis de s'en occuper.
Il ne semble pas qu'il ait convaincu Mme Germain, qui a sans doute mieux à faire, mais le sujet a été discuté à l'Hôtel de Ville par la directrice de cabinet de M. Aidenbaum et le Maire du IIIe a décidé de financer lui-même les travaux sur la base du devis que nous lui avons transmis.
Nous nous en réjouissons et nous le remercions ainsi que son assistante pour leur attention et leur efficacité. On se demande pourquoi, tout de même, il a fallu ce parcours du combattant pour régler un problème somme toute ordinaire, avec l'implication d'un acteur extérieur (nous-mêmes) quand on sait que la mairie de Paris emploie 50.000 agents !
GS