Carrefour Quatre-Fils/Vieille du Temple (IIIe). La plateforme du nouveau restaurant est visible au sommet de l'immeuble
Ce restaurant, Jean-Philippe Nikoghossian, patron du "Café La Perle" qui occupe le carrefour, y pense depuis quatre ans. L'immeuble du 2 rue des Quatre-Fils (IIIe) est propriété de la société, PERIAL Property Management, spécialiste de la gestion d'immeubles et de la location de bureaux aux entreprises. Parmi elles, la subdivision de la direction de la propreté de Paris-centre, en charge des quatre arrondissements qui ont désormais vocation à fusionner.
PERIAL a conclu avec le patron de "La Perle" un contrat de location du toit. Il a fallu pour cela que l'immeuble soit modifié pour le rendre accessible au public, dans le respect des normes nouvelles en la matière.
M. Nikoghossian s'est établi dans le quartier en 2003 avec l'ouverture du restaurant "Les Petits Marseillais" au 72 rue Vieille du Temple. Ceux qui l'ont fréquenté à l'époque se souviennent de leurs "supions" (tout petits calamars) sautés à l'ail et à l'huile d'olive, façon cassolette...
Peu de temps après, il rachète un bar vieillot au carrefour Perle/Vieille du Temple. Une institution depuis les années 1900 où il s'appelait "Café La Perle". Il avait changé de nom par la suite pour s'appeler successivement "Le Chamois" puis "A la Bonne Heure". C'est le nom qu'il portait en 2000 avant que le nouveau propriétaire lui rende son appellation d'origine de "Café La Perle".
C'est le rendez-vous d'une jeunesse huppée qui s'y retrouve le soir à l'intérieur et - de préférence malheureusement - sur les trottoirs. La diplomatie du propriétaire de l'établissement n'a pas toujours réussi à apaiser les plaintes de ceux qui en subissent les nuisances en dépit de l'absence de riverains directs.
On ignore encore le nom du restaurant qui du haut de ses 6 étages offrira un des plus beaux panoramas sur Paris, avec une vue sur le musée Picasso, les Archives Nationales et le centre Georges Pompidou à proximité. On ne connait pas avec précision la date de son ouverture. On sait seulement qu'il ambitionne d'être plutôt haut de gamme avec un accent sur la qualité des produits proposés.
Son implantation ne fait pas que des heureux. Les gens qui vivent dans les immeubles voisins se sont opposés à son ouverture en raison des craintes qu'il soit d'autant plus bruyant qu'il est à ciel ouvert. Une action en opposition au permis de construire a été entreprise devant le Tribunal Administratif par un groupe de riverains. Ils n'ont pas eu gain de cause et réfléchissent à d'autres recours.
Notre souhait est qu'un affrontement ne soit pas nécessaire. Le comportement du gérant et des ses clients peut faire que les nuisances attendues soient évitées. Entre eux et les voisins, le contact existe, il faut l'institutionnaliser et éviter avant tout la diffusion de musique amplifiée. Elle est d'ailleurs un non-sens. Les clients qui viendront là pour passer une soirée d'exception dans un cadre intimiste de qualité n'auront que faire d'une musique qui rendrait leurs échanges difficiles et les obligeraient à élever la voix pour se faire entendre.
GS