La préfecture de police de Paris, boulevard du Palais (IVe), semble quelques fois bien fragile face aux nuisances organisées
Il s'agit une fois de plus du Who's, extension sur la rue Pierre au Lard de l'établissement exploité par la SAS Moovment dont l'entrée principale est au 14 rue St Merri (IVe). Les conflits pour tapage nocturne, dont les plaignants sont les habitants de l'immeuble social Paris-Habitat du 16 rue St Merri, et ceux des rues qui bordent la rue Pierre au Lard, dont les entrées sont au 12 rue St Merri et au 24 rue du Renard, durent depuis neuf ans...
Ces riverains ont atteint le comble de l'émotion en apprenant ces jours-ci que la préfecture de police de Paris, qui jusque là avait refusé l'autorisation de nuit, venait de l'accorder pour un mois suivi de trois mois "à l'essai" en quelque sorte. La Commissaire centrale, le Maire du IVe Ariel Weil et, si on l'en croit, l'Adjoint d'Anne Hidalgo à "la Nuit" Frédéric Hocquard, avaient émis un avis défavorable.
Ce n'est pas tout : dans une lettre du 31 décembre 2009 (voir pièce jointe), adressée à Gérard Simonet, président de "Vivre le Marais !", le Directeur de cabinet du Préfet de police Renaud VEDEL nous informait que la demande de l'exploitant de transférer sa licence IV de la rue St Merri à la rue Pierre au Lard, en zone protégée du fait de la présence d'une école, avait fait l'objet d'un rejet de la part du Procureur de la République. Il ajoutait que :"Si l'Administration ne peut interdire à M. HERVE [gérant de la SAS Moovment et du COX - NDLR] de développer un projet commercial sur ce site, celui-ci ne peut être un débit de boissons, partant une discothèque".
M. VEDEL rappelait aussi dans sa lettre que des travaux d'aménagement avaient été entrepris en dehors de toute autorisation d'urbanisme et qu'un procès-verbal avait été dressé par les agents de la mairie de Paris. On précise que par la suite les demandes successives de permis de construire ont été annulées par le Tribunal Administratif sur intervention du collectif d'habitants et que les travaux qui se sont déroulés pendant l'été 2018 pour préparer l'ouverture n'ont fait l'objet d'aucune déclaration d'urbanisme.
Ce qui s'est imposé comme la Loi, une décision de la justice en 2009, reprise par l'administration de la police, peut-il se voir remis en cause en 2018, alors que le cadre de l'affaire est le même et que plusieurs procédures administratives et judiciaires sont en cours qui attestent de la volonté des riverains de réagir et de se défendre contre l'atteinte à leur tranquillité et à leur droit au sommeil ?
Ces questions s'adressent au cabinet du Préfet de police actuel Michel Delpuech. L'association et le collectif "Pierrre au Lard" veulent des explications, des assurances et demandent à être reçus par le Directeur de cabinet en charge du dossier, Matthieu Garrigue-Guyonnaud.
Le collectif Pierre au Lard