En matière d'environnement, avec la pollution, c'est du bruit que souffrent le plus les français
Célia Bauel est Maire-adjointe de Paris, Déléguée à l'environnement. A ce titre, elle a la charge de l'élaboration et de la gestion du PPBE "plan de prévention du bruit dans l'environnement" qui est une exigence communautaire de l'Union Européenne. Elle en a confié la responsabilité opérationnelle à Aurélie Solans, élue du XIXe et conseillère d'arrondissement. Elle nous a reçus en compagnie de sa collaboratrice Stéphanie Badiez sur recommandation de Frédéric Hocquard, Maire-adjoint en charge de la Nuit.
L'entrée en matière peut paraître confuse. Il y a pourtant un rationnel à ce déroulé : M. Hocquard connait notre engagement dans la mouvance "Vivre Paris !" contre l'occupation de l'espace public et le tapage qui en résulte, de jour comme de nuit. Il sait aussi que nous sommes un partenaire exigeant mais qui sait composer. Il n'est pas étonnant qu'il ait suggéré à son homologue à l'environnement de nous faire participer à ses travaux.
Avec la délégation de Célia Bauel, nous sommes cependant face à des problématiques différentes. La Commission de Bruxelles dans sa directive de 2002 faisait obligation à la Ville de Paris d'établir une carte stratégique du bruit (CSB) pour 2012 et un plan de prévention (PPBE) pour 2013. Elle a répondu à cette exigence en déclinant, avec la contribution de Bruitparif, la carte de la circulation des véhicules dans Paris dans laquelle elle a introduit quelques modulations intelligentes comme l'état de la chaussée, la largeur des voies et la nature des murs. Le document résultant a été rebaptisée "carte stratégique du bruit".
Le programme n'est pas limité à Paris intra-muros. On raisonne maintenant sur un PPBE "Métropole" qui se décompose en 12 territoires de l'ïle-de-France .
Nous avons fait valoir que ce qui nous préoccupe dans nos quartiers n'est pas le bruit du roulement des véhicules, du réseau ferré ou des avions mais celui causé par les établissements recevant du public auquel il faut ajouter les émergences occasionnelles mais répétées telles que klaxons, sirènes, vrombissement ou pétarades de motos et autres deux-roues motorisés.
On est d'accord néanmoins pour participer aux travaux. Philippe Lanta, ingénieur, qui a été porté au conseil d'administration de l'association à la dernière assemblée générale, en assurera le suivi et représentera l'association à l'assemblée plénière du conseil de la nuit de MM. Hocquard et Charlois le 15 mai à l'Hôtel de Ville.