On pourrait croire à une plaisanterie facétieuse. Rue Charles-François Dupuis (IIIe).
Il s'agit d'une rue de 100 mètres de long d'orientation nord-sud qui relie les rues Dupetit-Thouars et Béranger dans le IIIe. Brutalement, ses riverains ont vu apparaitre ces étranges bâtons jaunes. Ils ont compris très vite de quoi il s'agissait : étendre l'emprise des terrasses des deux bars-restaurants de la rue.
De quelle manière : on le voit sur la photo qui suit. Des tables et des chaises occupent la chaussée et s'étalent sur la longueur de la rue. S'agit-il d'une étape vers une piétonisation totale de la rue ?
Les riverains sont scandalisés et vivent l'événement comme une condamnation à subir les nuisances des consommateurs. Ils ont décidé de constituer un collectif de plusieurs personnes qui a rejoint l'association. Il entend défendre sa tranquillité et le calme de ses nuits.
La Maire Anne Hidalgo, par solidarité avec les bars-restaurants, les a bien autorisés, on le sait, avant le deuxième tour des élections à s'étaler pour compenser la perte de leur chiffre d'affaires pendant la période de confinement. Avec des limites fixées dans une charte : 22h00 le soir et pas au-delà du 30 septembre 2020. Elle a déclaré ensuite à la presse que des rues seraient aménagées et que le dispositif pourrait être pérennisé...
En transformant ainsi des rues comme celle-ci elle ne fait hélas que réaliser ce qu'elle a annoncé avant sa réélection. Dont acte !
Les habitants refusent de s'y résigner. Ils s'organisent pour réagir et font savoir leur refus de faire seuls les frais d'une solidarité à laquelle ils adhèrent, pour autant qu'elle soit limitée dans le temps et obéisse à des règles de bonne conduite. On n'en prend pas le chemin !
Nous sommes à leurs côtés pour défendre leur tranquillité auprès de la nouvelle municipalité et nous espérons que le nouveau Maire pour Paris-centre, Ariel Weil, se montrera attentif à leurs inquiétudes.
GS