Accaparement massif du trottoir par plusieurs cafés à hauteur du 12 rue des Archives (IVe) (photo VlM, clic gauche pour agrandir)
Le mouvement associatif "Vivre Paris !", "pour le droit de dormir la nuit et de circuler sans entrave de jour sur l'espace public", est né en 2010 en réponse à l'annonce par le Maire de Paris Bertrand Delanoë de l’organisation "d'états généraux de la nuit" dont Ian Brossat s'était fait le promoteur. Constitué de façon informelle d'associations de quartiers comme Accomplir, les riverains de la Bute aux Cailles, les Droits du Piéton, XVIème Demain, Défense de Montmartre, Jean-Pierre Timbaud, "Vivre le Marais !"... nous sommes parvenus à avoir voix au chapitre de cet événement qui s'est tenu en 2011.
Il y eut ensuite le déroulement de négociations sur le "Règlement des étalages et terrasses" avec Élisabeth Borne alors Directrice de l'urbanisme à la mairie de Paris, où nous avons pu collectivement faire entendre la voix des riverains qui souffrent des excès des rassemblements de personnes sur l'espace public et du bruit et nuisances qui en découlent.
Une trentaine d'associations parisiennes ont rejoint le mouvement. En 2018, une partie d'entre elles se sont groupées en association formelle loi de 1901 sous le nom de "Réseau Vivre Paris". D'autres comme "Vivre le Marais !" sont restées autonomes bien qu'attachées aux mêmes objectifs.
Évoquant les abus constatés autour de l'autorisation donnée par la mairie de Paris aux cafés-restaurants d'occuper à leur gré, moyennant la simple signature d'une "charte", l'espace public environnant - trottoirs, places de stationnement et de livraisons, chaussée... - l'association "Réseau Vivre Paris" vient d'annoncer sa décision individuelle d'assigner la mairie de Paris devant le Tribunal Administratif, pour autorisations abusives sans fondement juridique et absence de contrôle et de sanctions pour ceux qui ne respectent pas plus les règlements existants que la charte qu'ils ont signée.
Nous avons pris acte de cette décision en la comprenant car tout le monde dans Paris n'a pas eu l'écoute des autorités locales, maires d'arrondissements et police, dont nous avons bénéficié pour corriger les dérives les plus graves. Elle traduit le niveau de découragement de ceux qui ne sont pas entendus et qui souffrent. Nous souhaitons que la justice leur fasse droit et que la mairie et ses services en tirent des enseignements pour que la qualité de vie des parisiens devienne le guide permanent de leur comportement.
GS