Devanture du COX-Bar, 11 rue des Archives (IVe) (Photos VlM)
Il serait horripilant s'il n'était pas le champion de la facétie.
Il est horripilant parce qu'il ne respecte rien. Alors que son droit de terrasse lui a été totalement retiré par la mairie de Paris, en temps normal il réunit plusieurs centaines de consommateurs le soir sur le trottoir rue des Archives et square Ste Croix de la Bretonnerie dans le IVe. Mais c'est un champion à sa manière, car derrière chacune de ses facéties il y a indiscutablement du professionnalisme, un savoir-faire et du talent.
On n'est pas dans les meilleurs termes avec lui. Pour avoir protesté il y a dix ans de son comportement en le chambrant un peu, il nous poursuivait en justice pour injure et diffamation. C'était un peu gros. Le tribunal n'a pas retenu sa plainte et l'a condamné pour nullité avec 2.000 € de dommages-intérêts en notre faveur. Qu'il a réglés sans sourciller.
Le COX-Bar, modèle économique : pas de terrasse mais des consommateurs en nombre...
Plus tard, c'est lui qui obtenait gain de cause quand un collectif de riverains attaqua la préfecture de police pour tolérance coupable à l'égard des attroupements qui n'ont jamais cessé. Le tribunal administratif estima que l'attitude de la police était juste adaptée à la situation. Dont acte, quoiqu'on en pensa !
Les riverains et habitants du Marais font depuis, à son endroit, contre mauvaise fortune bon cœur. A commencer par notre association dont certains membres, cependant, sont en conflit avec le gérant du COX devant la justice, au civil cette fois. Il s'agit d'un autre de ses établissements, le WHO's rue St Merri (IVe), dont les activités de clubbing ont sévi jusqu'au confinement COVID avec de graves nuisances nocturnes.
Dans ce contexte, face au nouveau décor du COX-Bar, on se prend à sourire d'un comportement qui use à merveille de l’impertinence. On doute qu'il ait sollicité l'accord comme il se doit de la direction de l'urbanisme de la mairie de Paris et le visa conforme de l'ABF. Cette devanture est attractive cependant, disons même sympathique, dépourvue de cette agressivité qu'on peut reprocher aux décors habituels de "street-art".
En somme, s'il était de l'intention du COX-Bar de nous scandaliser avec une nouvelle initiative, disons simplement qu'il n'a pas franchement réussi...
GS