Les nombreux rideaux métalliques de "Galleria Continua", 85-87 rue du Temple (IIIe) ont été nettoyés ce jeudi 25 mars (Photos VlM, clic gauche pour agrandir)
Spectacle inhabituel hier matin rue du Temple du 66 au 87 sur les rideaux métalliques de nombreux commerces notamment la nouvelle galerie d'art contemporain "Galleria Continua" à l'angle Michel le Comte : trois techniciens en combinaison de protection de la société Decap' Express agissant pour le compte de Propreté de Paris, équipés d'un compresseur et d'un jet haute pression, ont procédé au nettoyage d'une dizaine de rideaux métalliques des commerces de la rue.
Le pistolet alimenté par un compresseur situé dans la camionnette, envoie un jet d'eau sous pression contenant un solvant et de l'ammoniaque. Les commerces traités sont ceux qui ont déposé un signalement sur le site de la mairie "DansMaRue".
Il y a manifestement du nouveau dans l'organisation de Colombe Brossel, Maire-adjointe de Paris en charge du service Propreté de Paris, s'agissant des signalisations prises en charge par l'application DansMaRue, notamment le regroupement géographique des interventions pour une action groupée rue par rue. Il est logique de penser que la productivité est meilleure dans ce cas mais en attendant que le portefeuille de signalisations atteigne le chiffre requis on laisse de côté l'objectif d'une intervention rapide, seule à même de décourager les tagueurs.
Il est important que ce fléau soit attaqué à la base. Beaucoup de villes en souffrent. On défend depuis longtemps l'idée qu'il faut avant tout décourager les vandales qui sévissent la nuit en éliminant tout de suite les graffitis souvent immondes et toujours anxiogènes qu'ils laissent sur notre environnement urbain.
On préconise le mode LIFO (last in first out), paradoxal en matière de gestion de listes d'attente, mais apte avec les tags à décourager leurs auteurs d'y passer du temps la nuit, de dépenser de l'argent avec les bombes et s'exposer au risque de payer une amende s'ils sont arrêtés, sans qu'il leur soit donné pour autant d'exposer leurs "œuvres" un temps suffisant.
En attendant que l'exécutif s'intéresse à ce dossier et prenne des mesures administratives ou législatives appropriées, nous recommandons que la mairie de Paris poursuive l'effort manifestement engagé en trouvant le moyen de combiner les deux logiques afin de consolider des résultats encourageants mais encore fragiles.