Dîner solitaire qui s’achève sur une orange
Le 11 octobre 2021, en citoyen discipliné, je recevais ma troisième dose de vaccin anticovid Pfizer. Je poussais le zèle en novembre en me prêtant au vaccin de la grippe ordinaire...
Le 24 décembre, ma femme et moi avions décidé de recevoir une partie de la famille. Nous étions huit au total, jeunes et vieux réunis pour la veillée traditionnelle où le symbole religieux a laissé depuis longtemps mais sans ostentation la place à la joie de se retrouver, manger des produits d'exception, boire des crus de prestige et échanger quelques cadeaux.
Nous avions mis une condition à ces agapes : l'exécution d'un test Covid négatif le matin même et le respect des gestes barrière. Nous avions subi nous mêmes en pharmacie le 16 décembre un test antigénique déclaré négatif.
Tout s'est bien passé pour la veillée. Les jeunes nous ont quittés vers minuit et demi en UBER avec leurs cadeaux.
Le lendemain 25 décembre je découvre en me réveillant que je suis enchifrené et que mes jambes ont du mal à me porter. Il me restait un autotest acheté précédemment en pharmacie. Je lance le mode opératoire décrit sur la notice, un véritable défi au concept de convivialité, avec des caractères microscopiques et une profusion de versions inutiles en langues étrangères.... pour finir sur la sanction redoutée : "positif".
En vérité, ce genre de test soulève des questions à ceux qui ont l'esprit critique. En l'espèce, imaginez une plaquette blanche de 10 cm avec une fenêtre où peuvent apparaitre deux traits noirs : C et T. Quand vous déposez la mixture extraite de vos fosses nasales, la lettre C s'inscrit presque instantanément. Si vous êtes positif, le trait T apparaitra au bout de quelques minutes. S'il n'apparait pas, alléluia, vous êtes négatif !
Mais qu'en est-il s'il apparait légèrement ? La notice ne dit rien. Mon conseil : si vous voulez jouer avec ça, c'est une occupation comme une autre, mais pour connaitre votre état de santé, confiez votre sort à un médecin ou à un pharmacien !
En ce qui me concerne, j'ai peu de doutes car les symptômes qui se manifestent, quoique discrets, sont bien ceux que les médias décrivent : nez qui coule, gorge irritée, toux sèche épisodique et fatigue générale. La perte de goût et d'odorat ne sont pas au rendez-vous...
Ces symptômes légers se sont vite estompés. Nous sommes le 28 décembre, c'est à peine si j'en perçois la trace. Je mettrai le nez dehors, aujourd'hui, sans pour autant me sentir téméraire.
Le face à face avec le Covid est probablement terminé. Le combat n'a pas été violent. J'en attribue le mérite au vaccin. Je tiens à en apporter le témoignage pour rassurer ceux qui, bien que vaccinés, craignent les assauts du virus, et persuader ceux qui hésitent encore à se conformer à un protocole vaccinal qui a fait ses preuves.
Gérard Simonet
PS : Message intéressant reçu hier sur mon smartphone, application "Tous Anticovid" : "exposition à un risque élevé suite à un contact le 21 décembre dans un restaurant de la rue Rambuteau". J'ai effectivement déjeuné ce jour-là dans ce restaurant dont je ne donne pas le nom car je ne le crois pas responsable. Bravo en tout cas aux gestionnaires de l'application !