La quatuor vocal : Kaëlig Boché (ténor), Antoine Foulon (baryton), Éléonore Pancrazi (mezzo-soprano) et Pauline Feracci (soprano) et la pianiste Magali Albertini (Photos VlM)
Le concert, qui a bénéficié du soutien des spécialistes de l'immobilier de prestige dans le Marais ENGEL & VÖLKERS, a débuté sur des airs des Noces de Figaro de Mozart (dont on rappelle que le récit se passe à Séville chez le comte et la comtesse Almaviva...) avec un duo du baryton et de la soprano, qui s'est poursuivi sur le célèbre "La ci darem la mano" de Don Giovanni où des qualités vocales mais aussi scéniques sont appréciées.
Le baryton est revenu sur scène avec l'air de "La calomnie" du Barbier de Séville, suivi par la mezzo qui a donné un témoignage convaincant de son talent en interprétant de façon personnelle l'air de Rosine "una voce poco fa" du Barbier de Séville de Rossini.
Léo Delibes, avec Pauline Feracci dans "Les filles de Cadix", Francis Poulenc, avec Kaëlig Boché dans "Toréador" et Camille Saint-Saëns, dans "El Desdichado" (Le déshérité) chanté par les deux voix féminines, ont fait la transition vers le clou de la soirée : "Carmen" de Georges Bizet.
L'opéra le plus joué au monde avait évidemment toute sa place dans ce programme. La troupe a débuté par un tutti des chanteurs comme un chœur en réduction, avec ses quatre registres, sur l'air de "écoute compagnon, écoute", puis est intervenu un grand moment, le duo de Micaela et de Don José "Parle moi de ma mère" où Pauline Feracci nous a fait partager les sentiments d'une femme souffrant d'un amour étouffé, qui assume la charge d'un message de tendresse de la mère de celui qu'elle aime et qu'on sait envouté par la sulfureuse Carmen.
Vue des spectateurs dans la nef de l'église ND des Blancs-Manteaux. Magali Albertini, la pianiste, au premier plan. Au premier rang à gauche Benoîte Lardy Maire-adjointe de Paris-centre en charge de la culture.
Le recours au chef-d’œuvre qu'est Carmen s'est achevé avec la déclaration de la flamme de Don José pour Carmen dans l'air "La fleur que tu m'avais jetée" interprétée avec passion par Kaëlig Boché puis, en matière de final, l'air le plus célèbre de cette fresque espagnole "Votre toast, je peux vous le rendre", "Toréador !" où la réplique des chœurs au baryton a été donnée par les trois voix disponibles dans une remarquable polyphonie qui a donné beaucoup de relief à un air par ailleurs très connu.
A l'issue des saluts, et des applaudissements nourris, la troupe a donné en bis le quatuor de Rigoletto de Verdi : "Bella figlia dell amore" et contribué ainsi à faire de cette soirée un programme qui a exploité pleinement les différents registres du chant lyrique et les arrangements polyphoniques qui sont l'essence même de l'opéra.
GS