Ancien magasin "Erdilin" et sa devanture outragée, 14 rue des Haudriettes (IIIe)
Les touristes s'y arrêtent et prennent des photos. Excellente publicité pour Paris, à l'aube des Jeux Olympiques qu'on attend avec angoisse. Pour attester que Paris et la France sont capables du meilleur comme du pire. Ici, on a affaire au pire ! Des affiches, sauvages comme il se doit, empilées avec leur colle les unes sur les autres, conséquence d'un ballet incessant de professionnels marron qui pratiquent le collage illicite de jour et en toute tranquillité !
Nous venons de faire une tentative : signaler cette "anomalie" (quel euphémisme !) au service municipal DansMaRue - qui sait par moment être efficace - pour voir ce qui se passe. On constate sur le site qu'une signalisation a été déposée le 20 octobre 2022. Le délai n'est pas choquant mais on voit, en comparant les photos, avec quelle rapidité cette horrible croute s'est construite et développée.
La mairie de Paris a pourtant mis en œuvre, avec un certain succès, une politique de poursuite des afficheurs sauvages et de leurs annonceurs. Que faire de plus ?
Colombe Brossel, Maire de Paris en charge de la propreté, et les responsables de sa technostructure le savent : il faut de la SURVEILLANCE. Comment se peut-il que tout le monde ait assisté, ici et là, au manège des ces professionnels de l'affiche avec leur véhicule et leur matériel, s'affairant sereinement pour coller leur papier sans que les forces de l'ordre municipal s'en aperçoivent et interviennent ?
Rappelons nous cette déclaration en substance de Mme Brossel au lendemain de sa ré-élection à l'Hôtel de ville et de sa nomination aux commandes de la propreté de Paris : "Je placerai des agents municipaux dans chaque quartier pour assurer un contrôle permanent de ce qui s'y passe". Nous avions applaudi et remercié la Maire pour sa sagacité et immédiatement pensé à ces "gardes-champêtres" d'antan qui avaient l’œil à tout et agissaient.
Plus personne n'en parle et la mairie continue à demander aux citoyens de bonne volonté de faire office de donneurs d'alerte. Nous n'y sommes pas opposés et nous le faisons individuellement avec bonne grâce mais ce dispositif est fragile car il n'est pas professionnel. Nous disons à Colombe Brossel : "faites ce que vous avez annoncé, l'intention est louable. Vous en recueillerez les fruits".
En attendant, nous devons boire la honte d'horreurs comme celle que nous dénonçons rue des Haudriettes, tout près du musée de la chasse et de la nature, à mi-chemin de Beaubourg et du musée Picasso, à cent mètres du musée d'Art et Histoire du Judaïsme.
Gérard Simonet
Postscriptum du 8 novembre
Il faut croire qu’Attila est passé par là. Les affiches en croûte, comme des pâtés du même nom, encombrent le trottoir. Nous avons déposé une signalisation sur DansMaRue