Retrait des poteaux de feux de signalisation, pour remplacement au croisement Archives/Ste Croix (IVe)
On trouve à chaque croisement une affiche plastifiée accrochée aux poteaux. Elle reproduit l'infographie déjà reçue et commentée. Les interrogations restent entières : s'agissant de ce carrefour important où se croisent les deux sens de circulation, il n'est pas évident de déterminer si les véhicules (riverains et autres) ont le droit ou non d'emprunter la rue des Archives dans le sens sud/nord...
Si la réponse est négative, personne ne sait ce qu'il adviendra de ceux qui s'engageront rue Ste Croix à gauche comme à droite. Raymond Devos, qui a fait un sketch du sujet, en rit dans sa tombe....
Détail cocasse : la benne rutilante qui évacue les déchets porte la marque du COX...
Appel à COX Bennes pour évacuer les déchets !
En revanche, si on a la curiosité d'aller à pied rue Vieille du Temple on sera récompensé en constatant que l'Hôtel des Ambassadeurs de Hollande (Amelot de Bisseuil) a retrouvé son lustre et son blond vénitien : façade ravalée, portail restauré, décors remis en valeur. Siège jusqu'en 2010 de la fondation Paul-Louis Weiller, le prestigieux fondateur d'Air France, l’hôtel est devenu transitoirement la propriété de la foncière Acanthe.
Il a été revendu pour 69 Millions d'€ à un investisseur belge qui a prévu d'y créer un hôtel d’exception constitué de neuf suites grandioses. L’hôtel devait ouvrir ses portes en 2022 : le programme semble avoir pris du retard mais l'état du monument en ce moment laisse présager une ouverture assez proche. Si on en croit "Paris Promeneurs" : "un restaurant occupera les anciennes écuries qui donnent sur la grande cour. Reliant la rue Vieille du Temple et la rue des Guillemites, la traversée des deux cours sera librement accessible. Chacun pourra enfin contempler les somptueuses façades de cette éblouissante demeure."
Hôtel Amelot de Bisseuil (Ambassadeurs de Hollande), 47 rue Vielle du Temple (IVe)
Il y a donc dans nos rues en ce moment de quoi rire et pleurer. Chacun en dressera le bilan qui correspond à son humeur. Une réflexion tend à s'imposer cependant : tout se passe comme si la perspective des JO de 2024 imposait des priorités non négociables et un zèle inhabituel : de nombreux immeubles sont ravalés, les tags et les affiches sauvages prestement retirés.... Des consultants étrangers, américains notamment, sont chez nous pour étudier le terrain et analyser les qualités et les défauts de nos infrastructures et de nos équipements afin de conseiller leurs ressortissants le moment venu. La Maire de Paris y est attentive et on peut penser que les ordres au terrain en découlent. Pour faire du Marais, par exemple, et de Paris-centre politiquement proche, un modèle d'aménagement urbain et la vitrine de Paris quand on sait que par ailleurs la ZTL (zone à trafic limité) plus ambitieuse piétine...
Il n'est pas surprenant dans ces conditions, mais pas forcément réjouissant, qu'une priorité absolue soit donnée aux bus et taxis et que les résidents soient considérés comme quantité négligeable : plutôt hostiles (comme nous) aux JO de Paris, il y a peu de chance que la mairie s'en préoccupe car ils ne contribueront pas de toute manière à dorer l'image internationale que la Maire Anne Hidalgo voudrait bien retrouver à cette occasion.
GS