Combien de temps, combien de bombes de diverses couleurs, a-t-il fallu aux tagueurs, rue des Quatre-Fils ( IIIe) pour cet ouvrage que personne a priori ne leur a demandé ? A préserver ou à détruire ? (Photo VlM)
Jean-François Daull, est l'un des membres fondateurs de l'audmr (association des utilisateurs de DansMaRue), dont le président est François Louis. Il parle à l'oreille de Colombe Brossel, Adjointe à la Maire de Paris pour la propreté. Jusqu'à présent, car elle est désormais sénatrice depuis les élections du 24 septembre qui l'ont portée, tout comme le communiste Ian Brossat, au palais du Luxembourg. Relations de longue date tissées au cours d'une carrière dans la haute administration et d'un engagement politique au parti socialiste.
On ne connait pas encore le ou la remplaçante de Mme Brossel mais on se souviendra longtemps qu'elle a fait du bon travail à la tête de sa délégation. Nous en avons parlé récemment : l'affichage sauvage et les tags, s'ils ne sont pas encre maitrisés, ont marqué le pas.
Il y a un point noir au tableau cependant : le contrat signé il y a un an avec les cinq prestataires d'enlèvement des tags exclut les rideaux métalliques des commerçants. C'est pourtant là que le bât blesse. Un rideau tagué défigure une façade et une immeuble entier. Quand les commerces se suivent et que les rideaux sont baissés, outre leur laideur, ils attisent l'angoisse et la déprime.
La mairie s'est bornée à prévoir leur traitement annuel. Encore faut-il que le gérant du magasin soit d'accord car le caractère ajourée de nombreux rideaux rend la devanture et la vitrine sous-jacentes vulnérable aux projections de solvants et abrasifs.
Conclusion : le problème reste entier et doit être reconsidéré à la lumière de l'expérience.
Jean-François Daull, qui a rejoint notre association il y a deux ans, vient d'adresser à la Maire Anne Hidalgo et à tous les conseillers de Paris un dossier en 18 points pour améliorer la situation de notre ville en matière de tags et d'affichage sauvage.
Nous invitons nos amis-lecteurs à le télécharger et à le lire. Ils constateront que nous partageons globalement la même analyse. L'auteur remarque qu'à ce jour les réactions viennent de l'opposition surtout. Espérons que les nouveaux responsables de la propreté à l'Hôtel de Ville et dans les arrondissements s'y intéresseront aussi !
GS
Postscriptum du 26 septembre :
Jean-François Daull nous fait le plaisir de commenter l'article que nous lui consacrons en écrivant ceci :
Bonjour et merci pour ce partage. Le sujet est d'intérêt général. Il devrait pouvoir rassembler toutes les énergies politiques et citoyennes sans polémique. Je précise que suite à la transmission de ma note à madame Hidalgo hier, j'ai reçu un message très positif de son Premier Adjoint, Emmanuel Grégoire, confirmant son intérêt pour mon constat et mes suggestions. Comme des changements doivent intervenir dans l'exécutif municipal après l'élection au Sénat de trois adjoints dont Colombe Brossel, il m'informe que la municipalité reprendra contact avec moi rapidement.
Postscriptum du 7 octobre :
Jean-François Daull nous adresse un nouveau message qui répond à des nouvelles critiques, nous dit-il, de la part "d'anti-audmr" :
"Je ne suis plus membre du parti socialiste depuis longtemps même si un des plus grands moments de mon militantisme socialiste fût d’avoir assisté comme étudiant socialiste au Congrès de juin 1971 à Epinay.
« Je ne parle pas à l’oreille de Colombe Brossel et ne l’ai pas croisée dans la haute administration » mais dans mon arrondissement le 19ème. Dans le cadre de mes contributions DansMaRue et de mes actions pour la Propreté de Paris j’ai toujours eu d’excellents contact avec cette Adjointe et ses équipes de terrain.
"Grâce à ces bonnes relations, normales entre des administrés et leurs élus, j’ai fait avancer certains dossiers locaux ou parisiens dans l’intérêt de tous.
"Je suis bien membre fondateur de l’AUDMR mais sans responsabilité au sein de cette association. Mes positions, propos ou écrits n’engagent que moi."