Bouquinistes et leurs "boites", quai de l'Hôtel de Ville, février 2024 (IVe) (Photo VlM)
On les avait priés de partir, le temps des JO de 2024, pour laisser la place aux spectateurs des cérémonies d'ouverture sur la Seine et aussi pour des raisons de sécurité. La présence de ces "boites" sur un linéaire de centaines de mètres pouvait inciter des gens mal intentionnés à les utiliser pour fomenter des attentats !
Sans doute nos bouquinistes ont-ils compris la nécessité de s'en préoccuper mais leur exil et le déplacement de leur outil de travail étaient synonymes de disparation pure et simple. Ils se sont battus becs et ongles face à la préfecture et à la mairie de Paris pour qu'on leur fiche la paix, soutenus pas la population parisienne qui ne leur a pas ménagé son soutien.
Le combat était inégal cependant et nous étions nombreux à penser que l' existence de leur profession serait passée par pertes et profits dans le bilan économique de ces jeux. Un bilan dont nous pressentons le résultat calamiteux comme l'ont été tous les JO des décennies précédentes, une des raisons pour laquelle des villes mieux gérées que la nôtre comme Hambourg, Boston, Rome et Budapest (voir dossier du 4 juin 2017) ont soumis leur candidature à un référendum dont le résultat les a conduits à se désister.
Mais voilà que le Président de la République, à la surprise générale, fait savoir que les bouquinistes et leurs boites seront de la fête !
On ne sait plus si on doit le craindre ou s'en réjouir. Ces JO n'ont pas fini de poser des dilemmes. On avait bien raison de s'en méfier !
GS