Zone à trafic limité : la rue des Archives, déserte ou apaisée ? avec le nouveau plan de circulation de Paris-centre. (Photo VlM)
La ZTL(zone à trafic limité) de Paris-centre refait surface. On attendait son lancement à l'automne 2023 avec l'inclusion de la partie des Ve, VIe et VIIe arrondissements entre le boulevard St Germain et la Seine. Les Maires "opposition" de ces arrondissements, de concert avec la Préfecture de police de Paris, y ont fait obstacle. Le sort des Îles de la Cité et St Louis, et du boulevard de Sébastopol, est encore incertain.
Par arrêté de la Maire de Paris du 26 mars 2024, une enquête publique a été lancée du 11 avril 2024 au 13 mai 2024. La Commissaire de l'enquête, désignée par le tribunal administratif est Madame Sylviane Dubail. Sa mission : conduire cette procédure, rencontrer les personnes qui ont un avis autorisé sur le sujet et rédiger les conclusions.
A ce titre elle a proposé un échange avec nous. Nous nous y prêterons volontiers en rappelant la position que nous avons exprimée depuis l'origine du projet de ZTL : admettre que le recours aux véhicules motorisés soit globalement découragé pour permettre à leurs conducteurs, en cas de réelle nécessité, de circuler sans encombre.
Cet objectif peut être atteint en limitant la circulation aux bus, taxis, VTC, résidents, véhicules de secours et de service, livreurs et artisans.
La référence au trafic de transit qui est faite avec insistance vise à répondre aux critiques pas nécessairement fondées des commerces qui attribuent leurs difficultés au rejet des voitures. Les gens qui transitent ne sont pas des consommateurs, haro sur le baudet ! De là à les autoriser contre présentation d'un reçu de dépense, il n'y a qu'un pas que certains suggèrent de sauter sans aucune considération pour la vie privée des citoyens !
Nous avons gardé pour la fin cette mesure saugrenue qui permet aux taxis d'emprunter trois tronçons interdits rues des Archives, Quatre-Fils et Turenne mais le refuse aux résidents qui devraient de ce fait parcourir des trajets invraisemblables pour rentrer chez eux. Nous renouvelons notre demande au Maire, comme l'ont fait les conseils de quartiers, d'autoriser explicitement les habitants titulaires du macaron de résident à utiliser ces tronçons de plein droit sur le modèle la rue de Rivoli.
Gérard Simonet