La Mairie du IIIe arrondissement
Le Maire était entouré d'une partie de son équipe ce 29 novembre pour le bilan de son action de 2010 - 2012. Un dossier plutôt flatteur d'une trentaine de pages reprenant toutes les actions entreprises, étant à la disposition des participants, la réunion a surtout consisté en une séance de questions/réponses avec l'assistance.
Que retenir de ces échanges ?
Le logement social est le cheval de bataille et sans doute le dossier qui semble le plus emblématique pour la municipalité. Après avoir rappelé les évolutions législatives (locaux vacants, pourcentage relevé de logements sociaux ...), il a été souligné combien grand était le besoin notamment pour atteindre les nouveaux taux et quil fallait trouver des immeubles, des terrains. D'autant que le IIIe arrondissement était celui qui avait connu, au cours des dernières années, l'augmentation du nombre d'habitants la plus forte de Paris (+ 6000) créant d'ailleurs des besoins en créches et en classes supplémentaires dans les établissements scolaires. Toutes les classes qui avaient été fermées par le passé ont été réouvertes mais ce n'est pas encore suffisant.
Le IIIe est en effet aussi celui des arrondissements de Paris qui détient une des plus fortes proportions d'enfants. Le Maire ne serait par exemple pas opposé à l'extension dans l'ilôt Lissac du collège Barbette (annexe du lycée Victor Hugo), qui se trouve dans des locaux inadaptés selon son directeur présent dans la salle (voir article du 27/09/2012). Il a été précisé que tous les aménagements /constructions de logements sociaux répondaient aux standards en matière de normes environnementales, énergétiques et écologiques. Aucun chiffre quant au coût de ces opérations n'a été communiqué. Nous apprenons seulement que 10 chantiers représentant 130 logements sont actuellement en cours.
Les habitants de la place de la République vont ainsi dans le même esprit bénéficier d'une opération destinée à les mobiliser pour entreprendre des travaux de développement durable dans leur logement. Les modalités exactes n'ont pas été dévoilées. Quant aux travaux d'aménagement de la place, ils respectent le calendrier. Des transformations significatives commencent à être visibles et l'inauguration pourrait avoir lieu lors de la prochaine fête de la musique.
Sans attendre cette date puisque ce sera à partir du 8 décembre, il est annoncé que la circulation en double sens sera continue sur les grands boulevards, de la Madeleine à la Bastille. Nous attirons l'attention sur la nécessité d'une bonne signalisation et d'une bonne information pour éviter des accidents aux piétons.
Logements sociaux en construction, 25 rue Michel le Comte
L'aménagement du premier tiers de la rue Rambuteau (entre la rue Saint Martin et le boulevard de Sébastopol) touche à sa fin. Les trottoirs sont élargis mais il est question de mettre des bancs. Quelle place sera gagnée pour le passage des piétons surtout si les emprises des terrasses ne sont pas respectées ? Il est indiqué que des clous délimitant les terrasses sont en cours d'installation, mais cela nécessite des contrôles or la Direction de l'Urbanisme (DU) nous a avoué qu'après 17h00 les agents verbalisateurss n'étaient plus en fonction. Il a été affirmé qu'après l'aménagement de la deuxième partie de la rue Rambuteau entre la rue Saint Martin et la rue Beaubourg, celle-ci ne serait pas rendue à la circulation automobile contrairement aux rumeurs entendues. Enfin, la réalisation du tronçon entre la rue Beaubourg et la rue des Archives sera accélérée et l'ensemble de l'aménagement de la rue sera termimé en 2013.
A propos du projet de travaux de la rue du Grenier Saint Lazare sur proposition du conseil de quartier, le Maire confirme que le dossier est soumis à une étude de faisabilité. Il renvoie sur la police la question des autocars qui stationnent illégalement le long de la rue.
Quant à la terrasse de l'Hôtel Georgette que nous avons dénoncée dans notre article du 21 novembre et pour laquelle nous interrogeons le Maire, il nous est répondu que la DU a été saisie (ce que Vivre le Marais ! avait déjà fait). Des procès-verbaux devraient être délivrés pour non respect de certaines règles. Nous persistons à dire que le service des petits déjeuners et l'installation d'une réception dans une terrasse n'est pas conforme au réglement. Sur ce sujet, notre Députée qui était présente a indiqué qu'avec d'autres parlementaires, elle avait à l'étude une proposition de texte qui reprenait d'ailleurs une proposition passée qui n'avait pas été votée, visant à augmenter le montant des contraventions.
L'assistance est informée que les anciens Bains Douches (rue Bourg-l'Abbé), fermés depuis plusieurs années et qui avaient tant pollué les riverains, allaient être transformés en hôtel 4 étoiles.
Deuxième tronçon devant être aménagé de la rue Rambuteau (IIIe et IVe)
Le quartier de l'Horloge appartient surtout à des propriétaires privés, il est difficile d'avancer pour revoir son aménagement malgré des rencontres au niveau de la Mairie de Paris. Il nous est annoncé cependant que 2013 serait l'année de prise en main de ce dossier. Attendons... Par contre il a été rappelé que l'éclairage et le nettoyage, alors qu'il s 'agit de voies privées, étaient assurés par la Ville.
Nous avons compris que l'architecte des bâtiments de France (ABF) avait un pouvoir très important puisque l'adjointe en charge notamment des espaces verts ne parvenait pas à obtenir son accord pour faire réaménager certaines parties du Jardin Anne Franck afin qu'il soit mieux adapté aux enfants. Le Maire rappelle à ce sujet les difficultés qu'il avait eues avec l'ABF pour faire installer des panneaux photovoltaîques sur la verrière du Carreau du Temple.
Le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais a été modifié (notre article du 23 novembre). Une explication est donnée sur l'étape de l'enquête publique qui commencera le 1er janvier prochain, les habitants seront informés. Ils pourront faire des observations au Commissaire Enquêteur qui restera libre de les prendre en compte dans son projet de recommandation. Le Maire a mentionné suite à une question de "Vivre le Marais !" que le terrain du square au coin de la rue des Haudriettes et de la rue du Temple devenait constructible dans le nouveau PSMV et qu'il était possible qu'un immeuble y soit construit avec notamment l'installation d'une crèche. Le IIIe qui est pauvre en espaces verts perdrait alors ce square !
Un échange assez vif a porté sur le projet d'implantation d'une bagagerie rue Béranger suite à la lettre ouverte qui a été diffusée et que nous avons reproduite à la demande d'un de nos adhérents. Le Maire a dit s'être beaucoup investi sur ce dossier mais que le coût du loyer et aussi le fait que le quartier ne soit pas le plus idoine rendaient cette installation difficile. Les recherches d'un lieu adéquat se poursuivent.
Sur le stationnement des motos sur les trottoirs, le Maire a renvoyé le problème sur la police qui devait verbaliser, l'insuffisance des places de stationnement (171 créées dans le 3e) et les incivilités.
Répondant à une question de "Vivre le Marais !" portant sur le fait que l'arrondissement était sale, ce que ne cessent de rappeler les adhérents de l'association, le Maire a affirmé que les administrés qu'il rencontrait notaient une amélioration, tout en précisant que ceux-ci affirmaient aussi que leur rue par contre était toujours la plus sale. Nous avons insisté en rappelant combien les rues étaient malpropres en particulier les samedis et dimanches matin alors que les agents de nettoyage sont moins nombreux voire absents.
Nous sommes effectivement dans un quartier qui fait la fête la nuit encouragée par la Mairie de Paris avec toutes les conséquences en matière de pollution qu'il n'est pas la peine de détailler ici. Il est regrettable que le Maire du IIIe ne prenne pas la vraie mesure de cette problématique décriée par nombre d'habitants (voir notre article du 2 juin et celui du 8 juillet). Ce sujet ne doit en aucun cas être traité à la légére car il a des implications en matière d'hygiène, de qualité de vie, d'environnement et ne doit pas gâcher l'attrait de Paris auprès des touristes.
Alors Monsieur le Maire, dire que "faire davantage pour la propreté nécessiterait d'augmenter les impôts locaux", nous disons non, car ce n'est qu'une simple question d'arbitrage des dépenses ..." Une simple réduction de 10% des subventions aux associations (300 millions d'€ par an à Paris) dont la raison d'être et l'efficacité ne sont pas démontrées, dégagerait 10 à 30 millions d'€ suivant les critères choisis. C'est actuellement du gaspillage. Cette somme affectée à la propreté permettrait une amélioration sensible.
Dominique Feutry