Que devons- nous penser de l’édition 2013 de la Fête de la musique dans notre quartier ?
Nous avons constaté moins d’enthousiasme que les autres années et une participation en baisse, mais beaucoup de notes et de décibels cependant en certains points et rien à d’autres pourtant occupés les années passées ? Est-ce le temps ? Est-ce la crise ? Est-ce une forme d’érosion qui caractérise la 32ème édition ? Il n’empêche que à l’instar des fêtes passées, nos rues sont restées fréquentées très tard jusqu’au petit jour. Les résultats de cette effervescence ne sont pas restés inaperçus.
Samedi matin, les papiers voletaient sur les trottoirs, le vent étant de la partie, des cannettes jonchaient le sol et les épanchements d’urine ont battu des records quasi absolus. On cherchait les toilettes mobiles annoncées ici ou là ? Quant au verre cassé, il s’en trouvait partout. Les services de la propreté de la Ville ont été mis à rude épreuve et nous devons remercier les agents qui ont été mobilisés, mais les moyens alloués après ce type de manifestation ont-ils été suffisants? Dimanche et même en ce début de semaine, il restait encore à faire à certains endroits névralgiques tels que l’angle des rues Rambuteau et Beaubourg à hauteur de l’agence de la BRED.
Concert électro dans les jardins du Palais Royal
Ce qui était frappant le 21 au soir, les bouteilles cassées et les cannettes l’illustrent bien, ce sont les nombreux jeunes alcoolisés. Nous en avons déjà parlé à propos des états généraux de la nuit (notre article du 10 juin 2013). Mais l’ampleur de ce phénomène fait que nous sommes face à un problème de santé publique.
Nous sommes tous responsables si nous restons les bras ballants. Il faut enrayer cette évolution qui n’est peut-être pas suffisamment prise au sérieux et contre laquelle les élus et les autorités compétentes, les parents, les éducateurs, les professionnels de la santé ainsi que les commerçants impliqués doivent travailler afin de trouver ensemble les moyens d’endiguer ce qui est devenu un véritable fléau. Il y a urgence. Les forces de police particulièrement impliquées lors de cette fête ont réussi à contenir les débordements et ainsi éviter les heurts.
Conducteur de scooter devant l'Eglise Réformée de la rue Saint Antoine (IIIe) distrait pas le concert au bord de la chaussée (Photo VlM!)
Nous avons remarqué que certains emplacements retenus pour les musiciens étaient parfois trop près des voies de circulation fort empruntées par les véhicules, certains chauffeurs distraits ne regardent alors plus la chaussée et peuvent être a à l’origine d’accident, ce qui a failli se produire rue Saint Antoine devant l’Eglise Réformée du Marais…
La fête de la musique 2013 n’a pas failli à la tradition, tous les styles pouvaient être écoutés. Nous regretterons simplement une baisse d’engouement, des décibels souvent exagérés, l’alcoolisme des jeunes qui est désormais de la partie et des moyens insuffisants pour remettre nos rues en état de propreté malgré la mobilisation des équipes de la Ville. Quant à la sécurité, les forces de police veillaient indéniablement.
Dominique Feutry