"Vivre le Marais !", en compagnie de Marais-Quatre et des représentants des collectifs du Marché de la Place Sainte-Catherine, Saint-Merri/Pierre au Lard et Archives-Sainte Croix de la Bretonnerie ont été reçus le 21 octobre par le Commissaire central du IVe arrondissement Eric Moyse et plusieurs membres de son équipe de direction.
Ces rencontres périodiques que l’on pourrait qualifier de « partenariat » permettent de répondre aux préoccupations et d’échanger sur les sujets qui intéressent les habitants du quartier.
En ce qui concerne les Etablissements qui engendrent du bruit la nuit qui ne respectent pas l'espace public et les autorisations de terrasse délivrées et/ou la réglementation en matière de consommation d’alcool, la réponse du Commissaire est sans embage, elle est celle de l’application du droit.
Bien entendu des dossiers doivent être constitués et les infractions constatées par les forces de police. A cet effet le nombre de passages dans les commerces connus pour enfreindre régulièrement les règles a été augmenté et les effectifs renforcés. Ce travail quotidien devrait aboutir à une évolution favorable sans parler pour autant de miracle. A ce titre il est spécifié que deux fermetures ont été décidées récemment et il est probable que d’autres interviendront. Dans ces cas l’arrêté sur la vente d’alcool au-delà de 21H00 n’avait pas été respecté.
Des participants ont insisté sur l’évolution de certains bars vers la formule « bar-club » dénomination avec laquelle ils s’autorisent à se transformer en discothèque avec force décibels et alcoolisation que doit subir le voisinage. Dans ce cas il est recommandé d’appeler le commissariat.
Les riverains ont rappelé qu’ils n’étaient pas contre ces activités mais que leurs responsables devaient respecter leur voisinage. La conclusion du Commissaire Moyse sur ce sujet est de savoir où se situe la limite entre « supportable et ordre indispensable… ».
Le cas de la place Sainte-Catherine fait l’objet d’une surveillance accrue mais il est demandé par les membres présents du collectif que la police se rende surtout sur les lieux lorsque le temps est clément, le pic de fréquentation induit crée alors des débordements qui peuvent aller jusqu’à empêcher les véhicules de secours de se rendre au pied des immeubles. Deux cas ont été rapportés. La police travaille sur ce dossier en relation avec la DPP (Direction de la Prévention et de la Protection - Mairie de Paris). Des verbalisations ont été dressées.
Le Commissaire rappelle que les verbalisations sont systématiques dès qu’une infraction est constatée. Leur nombre a d’ailleurs doublé en quelques mois. L’objectif est de mener les « récalcitrants » au Tribunal de Police avec lequel les forces de l’ordre coopèrent efficacement. Les amendes sont alors bien plus élevées que celles dressées par les policiers (35 €), elles sont majorées en cas de récidive, ce qui n’est pas sans effet pour l’exploitant et peuvent aller jusqu'aux fermetures administratives.
Les vols à la tire ont diminué devant les lieux les plus touristiques comme Notre Dame suite au doublement des interpellations. Les vendeurs à la sauvette sont aussi interpelés et leur marchandise saisie. Sur les abus des deux roues motorisées ou non y compris l’encombrement de l’espace réservé aux piétons, il nous est annoncé que le nombre de verbalisations nous sera communiqué prochainement.
Pouvoir échanger ainsi périodiquement est une manière de relater le vécu des habitants, d'anticiper les problèmes et d'une certaine façon d'aider à les résoudre en bonne entente avec les forces de l'ordre qui se félicitent comme nous de ces réunions.
Dominique Feutry