Cette "Ami 8" des années 70, qui a longtemps squatté un emplacement de la rue Vieille du Temple, n'aura plus droit de cité (Photo VlM)
Deux mesures entent en vigueur aujourd’hui : la fin en France de la distribution inconsidérée des sacs plastiques et l'interdiction de circuler pour les voitures immatriculées avant 1997 et les deux-roues motorisés d'avant 1999.
Pour les sacs plastiques, il s'agit d'une décision nationale que personne ne peut contester. La planète est sinistrée par leur présence. Des paysages entiers en sont couverts et leur accumulation dans les océans, où leurs déchets s'agglomèrent pour former des continents plastiques, est la cause de la disparition d'espèces qui contribuent à l'équilibre écologique marin. On explique de la sorte la prolifération des méduses urticantes dans la Méditerranée : leur prédateur qui est la tortue marine est en voie de disparition car elle ingurgite des plastiques qu'elle prend pour des méduses, et en meurt.
Il faut balayer d'un revers de la main ceux qui tergiversent en soulevant des motifs de commodité ou de pouvoir d'achat pour les consommateurs. Face à un péril mondial, il faut prendre les mesures qui s'imposent sans le moindre état d'âme car toute hésitation est criminelle.
Tortue de mer victime des sacs plastiques
Il en va de même, dans une autre mesure, de l'interdiction de circuler dans Paris. Quand on sait qu'il y a 40.000 décès par an en France à cause de la mauvaise qualité de l'air, et que Paris vit chaque saison au rythme de pics de pollution toujours plus graves, il faut prendre les décisions courageuses qui s'imposent. Reconnaissons à la Maire Anne Hidalgo, que nous n'avons pas l'habitude de ménager quand elle densifie Paris au lieu donner de la respiration au milieu urbain et qu'elle fait le jeu de l'alcoolisation des jeunes par sa politique festive et nocturne, reconnaissons lui le mérite de faire preuve dans cette affaire, avec son Adjoint aux déplacements Christian Najdovski, de la sagesse qui s'impose pour affronter et surmonter une crise majeure de cette nature.
Les multiples aménagements qui accompagnent les dispositions prises pour interdire la circulation (horaires, dérogation services publics et santé, véhicules de collection ....) émoussent quelque peu la mesure mais n'affectent pas sa valeur symbolique. Les estimations de véhicules concernés vont de 1 à 5 % mais s'agissant de ceux qui polluent le plus, l'effet attendu sur la qualité de l'air est bien supérieur. Quoiqu'il en soit, il semble que la voie soit désormais ouverte à d'autres mesures plus radicales pour faire que Paris soit une ville où les habitants s'épanouissent dans un air respirable.
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Gérard Simonet