Affiche d'annonce des Gay Games 2018
Bertrand Delanoë avait postulé pour ces jeux mais contrairement aux jeux olympiques où il avait été battu par la candidature de Londres il en avait obtenu l'organisation pour 2018. Nous y sommes presque. De quoi s'agit-il ?
Il y a matière à être perplexe. L'affiche parle de "jeux de la diversité". Est-ce à dire que les jeux olympiques ne le sont pas ? On croit savoir pourtant qu'ils sont ouverts à tous les athlètes du monde, quels que soient leur nationalité, leur couleur, leur sexe, leur religion et quoi encore ?
La mairie de Paris se livre à un exercice d'acrobate pour répondre à ces questions en dédiant plusieurs pages de son site à l'évènement.
Nous ne sommes pas plus favorables à cette initiative que nous ne le sommes à la candidature de Paris à l'organisation des JO de 2024. Mettre les projecteurs sur Paris, qui souffre d'un excès de fréquentation et notamment l'été, c'est aggraver les difficultés de la Ville à assurer sa propreté, sa sécurité et son confort de vie. Il serait cruel pour la municipalité de parler à cette occasion des rats, mais si on se refuse à y penser nous-mêmes les observateurs étrangers ne s'en privent pas !
De surcroît, on ne dispose pas d'information sur le financement de l'opération mais il y a des raisons de craindre qu'elle ne sera pas neutre et susceptible d'accentuer le déficit de la Ville.
Quant à la pertinence de ces jeux, il est possible que nos péchions par excès de prévention à l'égard d'un évènement dont les contours nous semblent assez vagues. Les pages d'explication de la mairie ne nous éclairent pas vraiment. S'il existe des arguments intelligibles et rationnels, nous sommes désireux de les entendre et de modifier en conséquence un jugement quelque peu dérouté par les rares informations dont nous disposons.
GS