Vue de l'Hôtel de Clisson (fin XIVème siècle), son portail et ses deux tours, depuis la rue de Braque dont on voit à gauche l'Hôtel Le lièvre de la Grange au n° 4 avec son magnifique portail à deux vantaux surmonté d'un balcon avec consoles ornées de têtes de béliers. Une des plus belles vues du Marais ! (Photos VlM)
C'est aussi une des rues les plus calmes du Marais. C'était, car depuis plusieurs mois un local commercial, "Le Braque", qui n'avait pas trop fait parler de lui s'est transformé en une source de nuisances nocturnes qui font vivre l'enfer la nuit aux habitants du n° 11, propriétaires résidents ou locataires.
Ils décidaient récemment de constituer un collectif qui rejoignait "Vivre le Marais !" comme nous l'annoncions dans un article du 10 avril 2018. Ce mercredi 2 mai, ils étaient reçus par le Commissaire Central du IIIe, Vincent Gorre et la Commissaire-adjointe Violette Fléjou, avec qui nous avions eu nous-mêmes un entretien préalable il y a deux semaines.
La situation est simple à décrire : ce local, qui comporte un rez-de-chaussée et des sous-sols que l'établissement exploite, est incorrectement insonorisé et dispose néanmoins d'une autorisation de nuit. En recevant ses clients, qu'il laisse aussi volontiers se dissiper dans la rue, il condamne les résidents de l'immeuble à vivre des nuits blanches.
Il faut rappeler la dissymétrie de cette problématique : les fêtards d'une nuit se renouvellent, les résidents sont toujours les mêmes à subir les nuisances. Ils n'ont aucun moyen de récupérer et y perdent vite leur santé.
La préfecture de police de Paris est parfaitement informée des conflits qui en résultent. On se demande parfois comment il se fait qu'elle accorde des autorisations de nuit en milieu résidentiel. Dans le cas présent, les protocoles en vigueur qui prévoient l’intervention de leurs services spécialisés, en l’occurrence le "pôle études et contrôles" (P.E.C.) laissent trop de possibilités aux exploitants au cours et à l'issue de la procédure.
"Le Braque", 11 rue de Braque (IIIe)
Dans cette affaire rue de Braque, les signalisations, les plaintes, les mains courantes et pétitions se sont accumulées ; il faut arrêter la dérive ! Le collectif est ressorti rassuré de son entretien avec le Commissaire et de son engagement à ne pas renouveler l'autorisation de nuit, qui se termine le 16 mai, date à laquelle une nouvelle mesure d'impact a été programmée par le P.E.C. Tout laisse penser que cette étude, si elle est conduite avec sincérité, ce dont nous ne doutons pas, rendra nécessaire une modification radicale du comportement de l'exploitant mis en cause.