Teotihuacán (Mexique), dans le temple Quetzalcóatl - pyramide du Serpent à Plumes - la tête du serpent.
Marianne Ström, photographe professionnelle d'origine suédoise, vit dans le Marais depuis 27 ans dans un ancien Hôtel particulier qui lui offre une vue à couper le souffle sur l'un de nos plus beaux monuments. C'est peut-être la raison qui l'a poussée à faire de notre secteur sauvegardé son champ de prospection photographique préféré ? Toujours est-il qu'elle nous a légué sous le titre "Le Marais - chef d'oeuvre vivant" chez Michel de Maule, éditeur, un album de photos qui nous montre notre quartier sous un jour insolite.
Nous lui avons consacré un article en 2016. C'est en Bourgogne qu'elle se prépare aujourd'hui à exposer sur un thème qui montre son éclectisme : le couple dragon-serpent ! Voici ce qu'elle en dit :
L’image du couple dragon-serpent a deux connotations majeures : le bien et le mal. Associé au mal, voici le serpent au jardin du paradis biblique, les serpents qui enlacent Laocoon et ses deux fils, voilà Saint-Georges et Saint-Michel au combat avec le dragon.
Mais le dragon-serpent symbolise aussi l’opposé du démoniaque, du malicieux et du dévoreur.
En Chine, le dragon est porte-bonheur et de bon augure. Il est le symbole de la sagesse et de la fertilité. Cette créature sifflante et chuintante occupe souvent le faîte des temples du site sacré qu’il protège.
En Europe du Nord, en revanche, les têtes des dragons menaçants sur les proues des navires vikings, et sur les faîtes de leurs sites sacrés, semaient la panique et la terreur dans les âmes des ennemis.
En Égypte, à Saqqarah, la Pyramide à Degrés, la Chambre de Tuiles Bleus. La Cobra déesse : le mur est gravé d'une frise de cobras femelles (uraei), symboles de la monarchie évoquant la déesse Ouadjet de Bouto, protectrice du Nord, qui incarnent la puissance protectrice et destructrice du pharaon.
Au Mexique à Teotihuacán, dans le temple Quetzalcóatl - pyramide du Serpent à Plumes - la tête du serpent émerge d’une « marguerite » gueule grande ouverte, près du masque de Tlaloc, dieu de la Pluie, aux yeux saillants. Le culte du serpent concerne le dieu principal, le Soleil, qui s’exprime dans la construction des pyramides, représentant la victoire du bien sur le mal, de la lumière sur les ténèbres, de la connaissance sur l’ignorance et l’ascension du Soleil au ciel.
Exposition
Sous le patronnage de Françoise Nyssen, Ministre de la Culture,
L'exposition "Dragon et serpents - Animaux sacrés ou maléfiques dans l’objectif de Marianne Ström", sera présentée,
au musée d’Art et d’Archéologie, Palais Jean de Bourbon, Parc abbatial de Cluny en Bourgogne, 71 250 CLUNY
du 6 juillet au 2 septembre 2018.