Accès au Quartier de l'Horloge par la rue du Grenier St Lazare (IIIe) (photo VlM)
Interpelé par notre article du 27 septembre, le Maire du IIIe par la bouche de son Premier Adjoint Gauthier Caron-Thibault a tenu à expliquer la situation et apaiser les inquiétude qui avaient pu se former autour d'un programme qui pouvait paraitre confus et porteur d'éléments anxiogènes pour la population du Quartier de l'Horloge, déjà éprouvée par la concentration excessive de débits de boissons dans la rue Saint Martin.
M. Caron-Thibault s'exprime ainsi par écrit :
"Je vous remercie de me donner l’occasion ici même de préciser ce qui vous aurait été très bientôt dit lors d’une réunion publique dont nous sommes en train de fixer la date.
Les locaux de l’école Brantome, maintenant désaffectée, restent dans le patrimoine de la Ville. Notre ville a des besoins pour ses habitants, notamment des besoins sociaux.
Un récent rapport du Défenseur des Droits a pointé du doigt le fait que 20% des jeunes mineurs pris en charge par l’Aide sociale départementale à l’enfance présentaient des handicaps, peu, mal ou pas pris en charge.
Aussi, en lien avec l’Education Nationale, l’ARS (Agence Régionale de Santé) et la Maison départementale des personnes handicapées, prévoient d'installer dans ces locaux une plateforme d’accueil de jour, et de soins, comprenant 4-5 chambres pour permettre du répit et un meilleur accompagnement de ces jeunes mineurs. La localisation a été retenue au regard de sa centralité mais aussi de la présence déjà effective, paisible et ancienne du Centre médical pedo-psychologique présent au sein du Quartier de l’Horloge avec lequel des synergies seront trouvés.
En attendant la mobilisation des fonds par l’Etat, co-financeur de ce projet, la Préfecture de région a réquisitionné dans le courant de l’été ces locaux pour y installer un centre d’hébergement d’urgence de 60 places pour l’accueil de familles avec enfants en bas âge et femmes enceintes ou sortant de la maternité en situation de vulnérabilité. Le lieu sera géré par Coalia qui a l’habitude de ce type de projets. 23.000 places sont ainsi créées dans la capitale pour répondre aux 300 demandes d’hébergement quotidiennes non pourvues. C’est un engagement tant de la Ville que de l’Etat.
Aussi, je précise que la délibération concernant ce projet a été votée à l’unanimité du Conseil d’arrondissement [du IIIe]. Ces centres ne posent aucun problème aux riverains : c’est bien plutôt quand ces centres n’existent pas que la cohabitation avec les riverains est difficile.
S’il n’y a pas eu plus d’informations à l’heure actuelle, c’est que nous attendons la désignation du futur gestionnaire de la structure pour jeunes en situation de handicap à l’issue d’un long appel à projet. C’est mieux de présenter un projet avec son principal animateur. C’est toujours ainsi que nous avons fonctionné..."
En résumé, nous avons affaire à un projet en deux temps : l'accueil des femmes en situation de maternité difficile, pendant un an ou maximum deux ans et la transformation du centre ensuite aux fins d'accueillir des jeunes mineurs en situation de handicap psychique ou moteur. Dès que ce projet aura trouvé son financement ainsi que l'opérateur chargé de sa conception et de sa conduite, des discussions seront ouvertes avec les riverains notamment ceux qui partagent une grande cour avec l'ancienne école, pour évaluer les risques éventuels et la meilleure manière de les neutraliser.
La délibération concernant la première étape a été approuvée ce jour au conseil de Paris. Les riverains conduits par Ulla Claude, présidente de l'association ASSACTIVE de l'Horloge, ont contacté M. Caron-Thibault qui leur a donné l'assurance de les recevoir prochainement.
GS