La brasserie "Le Café Charlot", 38 rue de Bretagne (IIIe) accumule les proscriptions
Les mesures transitoires dont bénéficient les bars-restaurants pour se refaire une santé financière après leur fermeture forcée pour cause de COVID, s'entendaient jusqu'à fin septembre 2020. La poursuite de l'épidémie a conduit Anne Hidalgo a annoncer leur prolongement jusqu'au 21 juin 2021.
Nous français qui sommes friands d’État de droit sommes contraints d'accepter que l'occupation de l'espace public par les terrasses soit devenu quelque peu anarchique. On est bienveillants toutefois par solidarité avec ces bars-restaurants que nous fréquentons avec plaisir et qui sont devenus pour certains des amis. On a toutefois de sérieuses réticences à l'égard de ceux qui manifestement abusent de la situation et jouent les matamores.
Les services de la mairie nous suivent dans cette attitude. Nous nous en sommes entretenus avec eux. Il en ressort que le Maire de Paris-centre Ariel Weil est très sensible au respect des obligations de la charte : la hauteur des aménagements extérieurs qui ne doit pas dépasser 1,30 mètre, l'absence de couverture (pergola), le renoncement au chauffage externe (parasols de chauffage gaz), la liberté de passage et d'accès pour les passants, l'obligation de s'en tenir à des structures mobiles qui puissent être retirées aisément, le respect souhaité des places "livraisons" tout comme le centrage de la terrasse étendue sur l'établissement (pas de terrasses déportées).
La palme de la légèreté revient au Café Charlot dans le IIIe (voir photo au-dessus). Il a installé deux pergolas sur deux trottoirs (rue de Bretagne/rue Charlot), d'une hauteur de 2,50 mètres, les chaufferettes au gaz ne sont pas loin et le passage des piétons rue Charlot s'annonce problématique.
Deux établissements qui se font face ; "Le Bouquet des Archives", à gauche, est resté sobre et respectueux de son environnement dans l'adversité. "La Fronde" en a trop fait. On apprécie toutefois qu'il en soit convenu et qu'il ait accepté de revoir maintenant sa copie...
Il faudra qu'ils s'en expliquent avec le Maire. Comme vient de le faire la gérante de la Fronde dont nous avons regretté les excès dans un article précédent. Nous apprenons à ce propos qu'elle vient de s'engager auprès du Maire à réduire la taille de la palissade et à revoir le décor racoleur, un "graf" publicitaire en forme de "street art" qui n'a pas fait l'unanimité parmi les habitants du Marais très attachés au respect de son unité esthétique.