Francophonie 2023, réunion d'avril 2023 à l'invitation d'Anne Hidalgo Maire de Paris
Chers.ères amis.es,
ou Ch.er.ère.s ami.e.s ?
La première formulation est le copier-coller de l'en-tête d'un message diffusé le 4 octobre par le premier Adjoint de la Maire de Paris Emmanuel Grégoire, autrement dit le numéro 2 de la capitale française de la francophonie !
Pour annoncer que ce samedi 7 octobre, à partir de 14h00, Anne Hidalgo, Maire de Paris, et toute l’équipe municipale, donnent rendez-vous aux parisiens "pour un bilan d’étape du mandat. Avec, au menu, animations conviviales, ludiques et gratuites...."
Nous croyons Emmanuel Grégoire trop scrupuleux pour prendre l'initiative de défigurer ainsi la langue de Molière et ignorer la responsabilité culturelle qui pèse sur la mairie de Paris au sein de la francophonie. Cette tentative d'imposer aux français une expression dite "écriture inclusive", qui a été sèchement rejetée par l'Académie Française, est à notre connaissance l’œuvre des Verts (qu'ils le démentent si c'est faux !).
Nous ne sommes pas des experts de cette novlangue mais il nous semble cependant que la logique de l'écriture n'a pas été respectée dans la formulation de M. Grégoire. A priori la deuxième serait plus conforme à l'effet recherché... Dans les deux cas on aboutit à un charabia qui n'a plus rien à voir avec notre langue.
Rendons hommage à ce propos à la mairie de Paris-centre (1er, IIe, IIIe et IVe arrts) qui écrit "Chers et chères membres" pour s'adresser aux conseils de quartiers.... Dans le cas de l'Hôtel de Ville, serait-ce si choquant d'écrire "Chers amis", ou si on a attrapé le virus du genre "Chers amis, chères amies", qu'on peut sophistiquer davantage encore en "Chères amies, chers amis" et rester fidèle ainsi à la tradition courtoise qui est une des valeurs de la France.
Gérard Simonet