Mur-pignon du 93 rue Vieille du Temple, carrefour Quatre-Fils (IIIe), face à la célèbre brasserie La Perle.
Dites nous ICI ou en "commentaires" ce que cette décoration vous inspire ; nous reproduirons ici même votre texte dans l'ordre d'arrivée de vos interventions.
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"A quoi sert le plan de sauvegarde du Marais exigeant des habitants de soigner leur façade si c'est pour mettre ce genre de mur « patrimonial ?" Geneviève DV.
"Plutôt moche ! Je ne comprends pas le sens. Daniel S."
"Bonjour à tous. Je m’intéresse toujours à ce mur autrefois si disgracieux ; Laissons libre court aux inspirations des artistes Ça ne plaît pas toujours à tout le monde mais est ce un problème car de toute façons ces inscriptions sont éphémères ! Ce sera toujours ainsi !!! Attendons le suivant 😉😉 JJ P."
"Bonjour à vous tous. Pas génial, mais laissons les artistes s'exprimer tant que leurs œuvres restent décentes. DPj"
"Habitant dans le Marais, nous aimerions oublier "les murs" omniprésents. Là, c'est plus que difficile ! Comme presque toujours, l'"adaptation" de l'œuvre à son environnement n'est pas prise en compte que ce soit par l'artiste, les décideurs etc. L'important semble de pouvoir plaquer/caser une "création" (Fresque, sculpture..) et peu importe quoi et où. Elisabeth"
"C’est affligeant ! Lilas Ch"
"La création artistique est subjective par essence et ne fait pas forcément l'unanimité. Le centre Pompidou est super moche mais désormais il fait parti du décor et il a replacé un îlot vétuste et miséreux. Maupassant disait de la Tour Eiffel, qui n'était pas faite pour demeurer, qu'il valait mieux être sur l'édifice plutôt que de le voir tant il le trouvait laid et inutile. Le groupe statuaire de la "danse" de Carpeau ornant le côté droit de l'Opéra Garnier a été jugé laid et scandaleux en son temps, le compositeur de cour Salieri, très ordinaire, était préféré à Mozart qui est un virtuose unique, des salons des "refusés" se sont organisés pour recevoir et exposer les œuvres refusées par les grands salons artistiques et renommés etc. Donc, comme le souligne JJ P, avant c'était un mur lépreux et moche et désormais il accueille des œuvres de toute façon éphémères; et celle-ci est le résultat d'une certaine maestria même si on n'aime pas. L'art n'est pas fait pour être beau mais donner une représentation du monde au moment de la création. Et je trouve d'autant plus remarquable de se donner de la peine pour créer une œuvre qui ne durera pas. Marie Benedicte"
"Une horreur probablement pertinente à Hong Kong mais une insulte au patrimoine parisien. Cette image grotesque est indigne de la capitale et arrêtons de parler de travail d'artiste à son propos : n'est pas artiste qui veut ! Résident du 11ème"
"Ce n’est pas beau !!! Je ne comprends pas ce que cela représente et je n’ai aucune envie de le regarder. Michèle W."
"Je déteste ces murs criards, aux couleurs vulgaires, aux dessins agressifs... L'espace public ne doit pas être privatisé par quelques personnes. David Dubois"
"L’art n’est pas fait pour être beau », mais il est fait pour élever les esprits, et un esprit ne sera élevé par l’art que s’il y voit de la beauté : « on ne peut pas voir Dieu, mais on peut voir la beauté de ses manifestations ». Si Le sacre du Printemps n’a pas réussi à élever les esprits en 1913, c’est de la faute des esprits étroits de l’époque, pas celle de Stravinski. Ce qui est gênant dans ce graphisme, c’est son gigantisme et la façon dont il s’impose aux yeux des passantes ; j’aurais préféré devoir m’approcher du mur pour le regarder plutôt qui d’y être forcé, et si je l’aime, rester devant autant que j’en ai envie, et si je ne l’aime pas, poursuivre ma route. Même si la tour Eiffel a fini par s’imposer comme un monument historique, Gustave Eiffel avait à l’époque besoin de se faire de la publicité, ou du moins de faire celle des technologies industrielles extractivistes, qui ne seraient pas un problème si elles n’étaient pas justement industrielles et seulement la propriété quelques oligarchies institutionnelles, en ce sens la tour Eiffel est laide. Ce qui est laid dans ce graphisme de rue, c’est la technique de la propagande publicitaire commerciale qui est utilisée ici, c’est l’art devenu une industrie productiviste et une oligarchie institutionnelle. La question ici est : qui a choisi cette artiste et qui l’a payée ? Le bar en face pour attirer des clients pour remplir son tiroir-caisse dans une ambiance sonore insalubre et gênant les riverains s’il en reste ? Pourquoi l’art serait-il beau à partir du moment où il remplit un compte en banque, et reste laid s’il n’est qu’une expression libre qui n’a rien à vendre ? Quand la ville de Paris prostitue ses trottoirs pour 1600 panneaux publicitaires de 2 m², sucettes obstacles urbains physique et visuel, appelés en novlangue « Mobilier Urbain d’Information » (MUI), pour rendre la pollution politiquement correcte, et dont la manne est contestable au vu des nuisances qu’elle apporte, il ne faut pas s’étonner qu’ensuite, d’autres commerces aient envie par jalousie d’envahir l’espace public. Attila"