Bar-restaurant "Le Connétable", 2 rue des Haudriettes - 55 rue des Archives (IIIe)
Cet établissement entretient depuis des années des relations conflictuelles avec les habitants du voisinage. Ceux du 2 de la rue des Haudriettes, défendus par Catherine Auzimour, qui vit au deuxième étage, ceux du 51 rue des Archives, représentés par Marie Cazaux, Présidente de l'association des locataires de l'immeuble de la Ville de Paris qui se dresse derrière la "Fontaine des Haudriettes", un monument du XVIIIème siècle qui trône sur la placette qui fait face au bar.
Plusieurs fois par semaine, cet établissement organise des soirées en forme de concert. Comme il dispose d'une autorisation de nuit de la Préfecture de Police de Paris, les spectacles laissent la place au petit matin à des consommateurs qui s'attardent et boivent plus qu'il ne convient. On les retrouve nombreux sur le trottoir et sur la placette. C'est là que les débordements interviennent.
Catherine et Marie ont tout essayé : interventions nocturnes, réunions de conciliation avec la gérante, appels de la police du IIIe arrondissement, dépôt de mains courantes, rendez-vous avec le Commissaire Central, intervention auprès de la BRP (brigade de répression du proxénétisme), qui est en charge du suivi de ce bar, mises en demeure etc ... Ces actions sont restées vaines.
L'association "Vivre le Marais !" leur a apporté son soutien.
Pour finir, la police du IIIe est intervenue une nuit de juillet 2010. Effarée par le tapage ambiant, elle a dressé procès-verbal. L'affaire est passée aujourd'hui 6 mai 2011 devant le Tribunal de Police de Paris. Catherine Auzimour s'est présentée comme plaignante avec Marie Cazaux. "Vivre le Marais !" a demandé à être reçue en qualité de partie civile.
Au terme d'un débat où chacun a fait valoir ses arguments, le Tribunal a rendu son jugement. La gérante de l'établissement est condamnée à une amende de 3ème classe de 450 € (le maximum), conforme aux réquisitions du Procureur. En outre, la gérante devra verser 300 € de dommages-intérêts à Mme Auzimour, 300 € à Mme Cazaux et 500 € à l'association "Vivre le Marais !"
La Présidente du tribunal a sommé la gérante de prendre désormais des dispositions pour que les dérives nocturnes disparaissent. C'est son autorisation de nuit qui est menacée en cas de récidive et elle s'expose au risque de décision de fermeture administrative.