Fête de la musique 2010, rue du Temple (IVe)
Nous avons cette année adressé un courrier au Préfet de Police de Paris, M. Michel Gaudin, pour tirer les leçons de l'organisation de cet évènement en 2010 et éviter pour cette année les débordements qu'on a déplorés.
On se rappellera que deux bars de la rue des Archives avaient demandé l'autorisation de placer une sono sur le trottoir. Elle leur a été exceptionnellement accordée, tardivement, le jour même de la fête de la musique, et refusée à d'autres. Ils s'étaient engagés à en limiter le volume sonore. Dans la réalité, toute possiblité de se faire entendre dans un large périmètre à la ronde était exclue. Ceux qui, se référant à la vocation de la fête de la musique, pensaient s'installer dans la rue avec leur organe vocal ou leur instrument en ont été pour leurs illusions.
De leur côté, certains bars de la rue du Temple voisine, qui n'avaient pas reçu d'autorisation, furieux de constater la différence de traitement, se sont livrés à une surenchère en forme de provocation en installant aussi leurs enceintes sur le trottoir, mais en poussant le son au maximum de sa puissance.
Les riverains de la rue ont cru leur dernier jour arrivé. Leurs immeubles, tous anciens, certains à pans de bois, se sont mis à trembler. Ceux qui ont vécu l'évènement disent qu'ils ont cru que les murs allaient s'effondrer, à l'image des murailles de Jéricho.
Une conclusion s'impose selon les riverains qui ne veulent plus revivre cette épreuve : l'installation de matériels de sonorisation sur les trottoirs ne doit être autorisée désormais pour personne. Il faut sortir de la logique de surenchère au bruit, dans le seul et unique but est de ravir des clients à ses rivaux afin de maximiser le chiffre d'affaires de cette soirée exceptionnelle.
Que chaque établissement diffuse sa musique favorite, dans le respect des normes en vigueur et il ne sera pas nécessaire, comme des groupuscules jusqu'au-boutistes le suggèrent, que les habitants partent à la campagne du 15 au 30 juin.
A contrario, la fête s'est bien passée dans le IIIe. Devant l'une de ses boites de nuit, une formation celtique est venue s'installer, comme les années précédentes, et au son de leur musique folklorique, la foule bon enfant s'est mise à danser.
Fête de la musique 2010, devant "l'Echelle du Temple" (IIIe)
Notre message a été reçu. Le Préfet de Police nous a informés que les installations sonorisées amplifiées ne seraient pas acceptées sur les trottoirs et que chaque demande d'autorisation sera traitée dans un souci d'égalité.
On espère dans ces conditions que les dérives inouïes de l'an dernier seront évitées. Les représentants des commerçants au sein du conseil de rue des Archives, nous l'assurent.