Il y a deux ans
On a peine à le croire : il s'agissait d'un trompe l'oeil, qui nous a enchanté pendant des années. Rue de Bretagne (IIIe), à l'angle de la rue Debelleyme. La fée bleue de Pinocchio, passant par là, aurait aimé lui donner vie. On imaginait derrière la façade la présence d'un comptoir en zinc, quelques rangées de bouteilles et un patron de légende ....
C'est un fast food qui est arrivé. On est quelques fois injuste envers les fast foods. Ils ont un rôle économique et social. Aussi, quand nous avons appris que "Subway" allait s'implanter là, nous lui avons réservé un accueil poli à défaut d'être enthousiaste. L'Architecte des Bâtiments de France avait voulu s'assurer d'une chose : que la nouvelle enseigne conserve le principe du trompe l'oeil, en l'adaptant aux circonstances.
Ce qui fut fait. On perdit au change mais on fit contre mauvaise fortune bon coeur. A l'exception des artistes de la bombe de peinture et du marqueur, toutefois. Très tôt, ces vandales sévirent avec un délire qui témoigne du peu de respect que le paysage de la rue et cette enseigne en particulier leur inspirent.
"Subway" n'a pas paru s'en soucier. Aujourd'hui la façade est immonde, comme on peut le voir ci-dessous. Qui va nous débarrasser maintenant de cette misère ? Question corrollaire : qui va réussir à éradiquer ce phénomène qui défigure l'environnement et coûte chaque année à Paris plusieurs millions d'€ ?
Aujourd'hui ! Peu engageant pour qui a envie d'un sandwich.
Nous en référons au Maire Pierre Aidenbaum. Lui seul a quelques moyens d'intervenir auprès du commerçant pour lui rappeler ses obligations d'entretien de la devanture et auprès des services de la propreté de Paris pour que la société chargée par la Mairie de Paris de l'effacement des tags (*) se mobilise et remette en état ce décor.
(*) HTP, n° d'appel 0 800 004 626, service gratuit
Intéressé par l'association : Cliquez ICI
Comme je l'ai déjà souligné, la société chargée par la Mairie de Paris de l'effacement des tags dans le IIIème arrondissement est totalement inefficace. Ils ne font rien. Voilà pourquoi les tags sont de plus en plus nombreux dans l'arrondissement. Quelle plaie.
Rédigé par : Catherine | 10 juin 2011 à 19:55
Extrait de la lettre envoyé par M.Aidenbaum: "Si certaines réalisations sont très visibles (Carreau du Temple, Gaité Lyrique,…), d’autres, comme la propreté, le logement ou encore
les crèches et les écoles sont le fruit d’un travail au quotidien de l’ensemble de l’équipe municipale."
Je crois que le fruit de leur travail dans le domaine de la propreté n'est pas encore mur. Ou alors...il est déjà bien pourri.
Rédigé par : André | 09 juin 2011 à 18:50
Oui, grande vague de tags rue Vieille-du-Temple dans la nuit du 7 au 8 juin.
Je ne parle pas du mur aveugle au-dessus du square Léonor-Fini, qui dépasse l'imagination mais qui finit par en devenir assez beau. Les services de nettoyage ne retirent même pas le sac en plastic qui égaye la végétation rabougrie au-dessus du parking du Musée Picasso depuis maintenant un mois. Alors les tags...
Rédigé par : jean-françois bayart, directeur de recherche au CNRS | 09 juin 2011 à 15:46
A propos de Tags dans le Marais je ne sais si mon opinion est partagée mais je constate une aggravation de ce fléau depuis plusieurs semaines;
de plus ces Tags s'attaquent désormais aux pierres apparentes, portes et portails fraichement repeints et parfois classés !
Rédigé par : Jean Etienne CHAUTARD | 08 juin 2011 à 18:30
Il y a tout de même une chose à noter, le Subway est cent fois plus marqué que le trompe-l'œil Art Nouveau. Est-ce fortuit ? ou bien les marqueurs feraient-ils la différence ?...
Quand on regarde, dans Google Maps, les lieux tels qu'ils étaient au moment où la voiture Google est passée à cet endroit pour le photographier, on s'aperçoit qu'il demeure (demeurait ?) une porte à côté du Café-Bar Art Nouveau qui faisait partie du trompe-l'œil et, contrairement à la vitrine du Subway, il n'y a pas de marquage dessus.
Et le Bar'Bouille d'en face ne semble pas, lui non plus, barbouillé !
Ceci dit, on pourrait se poser la question de savoir à qui profite le cycle infernal marquage-nettoyage. Aux fabricants de peinture et de produits nettoyants, sans doute.
Rédigé par : Tilia | 08 juin 2011 à 12:31
C'est effectivement répugnant... Surtout quand on se rappelle le trompe-l'oeil précédent... Je me demande comment le marchand de sandwiches peut espérer attirer la clientèle avec un présentation aussi immonde de sa marchandise!
Rédigé par : Marie-Anne Stoeber | 08 juin 2011 à 11:19