Porche de l'immeuble France Telecom, 61 rue des Archives (IIIe) avec sa caryatide et son atlante
On ne sait pas dire si ces deux figures classiques de l'architecture sont ici pour suppléer aux consoles du balcon en soutenant son entablement ou si elles sont simplement plaquées sur la pierre pour décorer le porche en accompagnant élégamment l'imposte. Remarquons simplement qu'il s'agit d'un couple homme et femme, que l'homme tourne le dos, ce qui n'est pas habituel et que les deux personnages adoptent une posture plus propice à la lascivité qu'à l'effort. L'ensemble est en tout cas fort joli.
Passé cet immeuble, dont on a souligné dans un reportage précédent que sa surélévation n'a pas été une réussite esthétique, on entre dans l'univers que nous avions qualifié de maudit dans un passé qui n'est pas si ancien.
Devant le 63 rue des Archives (IIIe), en 2006
On se rappelle en 2006 cet univers inhospitalier où des camions hypertagués, garés en épi sur le trottoir, interdisaient pratiquement le passage des piétons et créaient une atmosphère anxiogène qui décourageait toute velléité de s'y promener.
Les choses ont bien changé. Le stationnement en épi a disparu à la suite d'une décision du Maire Pierre Aidenbaum de réaménager, à notre demande, l'espace qui va du musée de la Chasse et de la Nature jusqu'à la Poste "Archives". De façon presque concommittante, France Telecom, propriétaire de la quasi totalité du quadilatère d'immeubles délimité par les rues du Temple, Pastourelle et Archives, décidait une rénovation complète des bâtiments qui lui appartiennent encore aujourd"hui.
Même l'immeuble de la Poste, dont le caractère stalinien nous a fait douter qu'on puisse un jour le rendre attractif, fraîchement ravalé, s'inscrit bien désormais dans le paysage. Tant qu'il reste propre en tout cas, car le grain granitique de sa façade pourrait s'avérer bien vulnérable aux tags et autres graffiti.
Immeubles des 63 et 65 rue des Archives. A droite le bureau de poste "Archives" (IIIe)
Sur l'autre rive, côté pair, la rénovation des hôtels particuliers qui se succèdent est terminée depuis deux ans. L'espace est prêt pour un nouveau départ. Il faut espérer que l'îlot des "Anciennes Galeries", qui se prolonge transversalement jusqu'à la rue Charlot, délaissé par "Laser", trouve preneur d'une activité capable d'apporter sa contribution à l'économie du quartier. Il y en a un qui n'attend que ça : le petit restaurant "Sotto Sopra" (74, rue des Archives tél. 01 42 78 00 87) qui, après plusieurs changements d'enseigne (il s'appelait "Piaf" précedemment), essaie courageusement de se faire ici une place.