La semaine passée les kiosques étaient fêtés sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Inséparables du paysage parisien, leur gestion par délégation de service public appartient, depuis 2005, à Médiakiosk dans laquelle nous retrouvons notamment Le Monde, Le Figaro et JC. Decaux. Nos kiosques souffrent de la crise, des journaux gratuits et il semble que les fermetures soient stoppées, la Ville ayant accepté de supprimer une redevance. Il y a quelques années leur nombre avait chuté à 260 ! Ils sont 340 aujourd’hui à s’égrainer dans Paris. Ce « regain » les remet au niveau de la fin du XIX° siècle.
Comment compenser la chute des ventes ? Il est permis dorénavant aux kiosquiers de proposer des souvenirs, des boissons, des gadgets et autres parapluies. Des recherches sont en cours pour étendre l’offre. Telle cette gamme de papeterie intitulée « Raconte-moi Paris » qui sera à découvrir à partir de mai prochain et que l’on trouvera notamment dans la douzaine de kiosques que compte le Marais. Tout ce qui concerne la bicyclette (gants, panchos, casquettes…) est aussi à l’étude, de même que la vente de parapharmacie.
Mais cela sera-t-il suffisant ? Nous osons croire que l’attachement des parisiens à ces points de vente si typiques, servant souvent de lieu de rendez-vous, assureront leur pérennité. C’est à Haussmann, encore, que nous les devons. Les premiers ont été installés en 1857 sur les grands boulevards alors très à la mode et donc très fréquentés. Leur aspect n’a pas changé depuis malgré quelques essais anecdotiques de modernisation. Si les parisiens ne veulent pas voir leurs kiosques disparaitre, ils devront s’attacher davantage à y effectuer leurs achats de presse mais aussi de produits annexes dont la gamme va encore s’élargir.
Indissociables de notre paysage quotidien, nous avons une part de responsabilité dans le maintien des kiosques à journaux.
Dominique Feutry