Carrefour Archives/Francs-Bourgeois (IVe)
Près de 500 arrêtés municipaux traitant de 500 carrefours, publiés le 29 mai 2013 sur le Bulletin Municipal Officiel de la Ville de Paris, donnent désormais aux cyclistes de la capitale une liberté qu'ils n'avaient pas mais qu'ils réclament depuis longtemps, en agissant bien souvent "comme si ...."
Il leur est donné le droit de tourner à droite aux feux rouges. Notre cycliste photographiée ci-dessus n'aurait pas eu besoin de poser pied à terre alors que le feu était rouge. Plus audacieux encore, le cycliste au maillot orange aurait pu aller tout droit au même feu rouge .... "à condition de céder la priorité aux piétons et aux différents véhicules circulant sur le carrefour".
La décision ne manque pas d'audace et il y a fort à parier qu'elle soulèvera son lot de protestations. A notre avis, nous avons affaire ici à une problématique qui doit être jugée à la lumière des bénéfices attendus et des risques encourus. Le bénéfice est dans la promotion de la circulation douce que constitue le vélo et dans l'espoir de voir la pollution aux particules fines amorcer un repli.
Le risque est bien entendu celui des accidents de personnes. Chocs entre cyclistes confortés dans leur nouveau droit et piétons qui s'engagent confiants sur un passage où ils se croient sécurisés. Chocs, plus graves encore, entre véhicules motorisés "de la voie sécante" et cyclistes qui passent au rouge "en mouvement direct" en surestimant leur marge de sécurité.
Bien entendu, ce genre de bilan devra attendre que les différents acteurs aient fait leur éducation. Pour autant qu'on n'assiste pas dans les premiers temps à une avalanche d'accidents qui remettraient en cause une mesure à laquelle on n'est peut-être pas encore suffisamment préparé.
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Pierre, message du 19.06 à 17h01, n'est pas bien informé sur les États-Unis : la règle est que l'on peut dégager à droite aux feux rouges, sauf si indication NO RIGHT TURN, très fréquente dans les grandes villes. Et cela ne donne pas priorité à ceux qui usent de cette possibilité.
Quant à passer un croisement alors que le feu est rouge, cela n'est jamais permis et, si on le fait, on s'en souviendra.
Autre exemple d'un pays pourtant très tolérant dans certains domaines, l'Australie : si vous roulez à vélo à contre-sens, il vous en coûte 30 aus$. Et, là-bas non plus, les policiers ne rigolent pas avec ce genre d'infraction.
À Paris, où 500 croisements vont bénéficier des nouvelles autorisations, qui empêchera les deux-roues de les appliquer partout, jusqu'à ce que des accidents graves fassent la preuve de l'inanité de la mesure de passer un feu rouge.
Rédigé par : Baillon | 24 juin 2013 à 17:51
C'est une mesure pleine de bon sens qui mériterait vraisemblablement d'être étendue aux automobilistes à certains carrefours.
Il me semble que cela se passe comme cela aux Etats-Unis.
Il est nécessaire de fluidifier le trafic à Paris.
Rédigé par : Pierre | 19 juin 2013 à 17:01
J'ai du mal à trouver du positif dans cette décision exorbitante du droit commun et, à mes yeux, du bon sens. Sauf à constater qu'il faut, un jour, mettre le droit en accord avec la réalité. Et celle-ci est lamentable, particulièrement dans Le Marais où les deux-rous, sans ou avec moteur, se croient tout permis :
- rouler à contre-sens dans les voies qui ne le permettent pas
- rouler sur les trottoirs, à contre-sens de la rue où ils se trouvent, sans égards pour les piétons, qui se font même insulter, parfois, lorsqu'ils ne se rangent pas suffisamment vite
- se garer n'importe où et n'importe comment, obstruant éventuellement les trottoirs étroits de notre quartier
- pétarader au maximum de l'accélération de l'engin
- et, bien sûr, dégager à droite, ou à gauche, au feu rouge, ou carrément le bruler.
Marchant beaucoup dans le quartier, je n'ai JAMAIS vu quelqu'un être verbalisé pour conduite répréhensible. Faut-il attendre qu'il y ait des dégâts humains pour que cesse cette démagogie ?
Michel Baillon
Rédigé par : Baillon | 19 juin 2013 à 15:11