La palissade installée devant le 39 rue des francs Bourgeois (IVe). Rien n'a été prévu pour les piétons ! (photo VlM)
L'embellissement du quartier et le conservation de ses immeubles remarquables sont essentiels.
Des travaux longs sont souvent nécessaires et perturbent la vie quotidienne des acteurs de l'endroit où ils ont lieu. Ainsi en est-il de l'ancienne "Société des Cendres" rue des Francs-Bourgeois (IVe) (notre article du 21 novembre 2013) qui sera bientôt le nouveau magasin de l'enseigne japonaise Uniqlo. Malheureusement pour les habitants, les habitués et les passants, les travaux de transformation de l'immeuble en magasin perdurent et occasionnent depuis des mois une énorme gêne, outre le bruit.
Des camions ont perturbé le trafic des véhicules en intervenant dans la rue et bloquant la circulation le matin, à l'heure où les livraisons et les transports ne doivent prendre aucun retard. Qu'à cela ne tienne, les travailleurs attachés au chantier en question semblaient faire comprendre qu'ils faisaient leur travail et tant pis pour les mécontents. Ce qui laisse à penser que dans leur inconscient ces perturbateurs estiment être les seuls à travailler, triste conception du travail s'il en est !
La fin de ces gros travaux nécessitant l'intervention d'engins et de camlons à l'heure des livraisons du matin ont dorénanvant quasiment cessé pour laisser place à des travaux sans doute moins lourds.
Un exemple de passage réservé aux piétons
Mais voilà, maintenant c'est une palissade imposante qui ferme l'accès à l'immeuble en question et ménage un espace tel, devant la façade, que le piéton n'a plus d'autre choix pour passer à cet endroit que d'emprunter la chaussée ou le trottoir situé en face, devant l'école de gestion. Trottoir souvent occupé par des attroupements d'étudiants.
Et que doivent faire alors les personnes handicapées, les parents avec des poussettes, les personnes âgées et les enfants se rendant à l'école? Elles doivent, hélas, la plupart du temps, attendre qu'il n'y ait plus de voitures qui passent sur la chaussée. Un exercice hasardeux et donc risqué en cas d'affluence.
Il y a de fortes chances que cette situation ubuesque condamne le trottoir pour de longs mois. Est-ce le fruit d'une dérogation accordée sans en mesurer les impacts, alors que nous sommes sur un axe de fréquentation piétonne très élevée.
Vivre le Marais! a de ce fait été alerté non seulement pour faire modifier la surface de l'emprise de la palissade et laisser un couloir piétons côté chaussée, mais aussi pour éviter qu'à l'avenir de telles dérogations soient accordées au mépris des piétons... Ce que nous allons nous employer à faire.
Si des travaux ont une durée limitée dans le temps,il ne faut pas oublier qu'ils doivent être menés en procurant le moins de gêne possible aux riverains, aux usagers et à tous les acteurs qui peuvent être concernés directement ou indirectement par les nuisances inévitables qui en découlent.
Il s'agit d'une question de bon sens et de comportement responsable entre toutes les parties, les maîtres d'oeuvre, les entreprises qui réalisent les travaux, et l'administration qui donne les autorisations. Il serait dommage d'envisager par exemple l'élaboration d' une charte qui serait signée par toutes les parties avant le démarrage d'un chantier.
Dominique Feutry
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