Terrasse encombrée par les tables et chaises du restaurant, les piétons doivent marcher sur la chaussée
L’été n’est plus très loin, ce qui favorise l’occupation des trottoirs par la prolifération de terrasses. Elles sont souvent installées à des endroits étroits et le pauvre piéton n’a plus comme alternative que d’emprunter la chaussée pour passer.
Les autorisations de terrasses, détaillées par arrondissement, publiées par la Direction de l’Urbanisme (Sous-Direction du Permis de Construire et du Paysage de la rue), permettent de connaitre les dispositions attachées telle que notamment la surface octroyée. Mais là où le bât blesse, ce sont les contrôles et les sanctions insuffisantes infligées à l’égard des contrevenants qui n’en ont cure et occupent le maximum de surface possible. Bien entendu, si de surcroit ces surfaces occupées le sont aussi par des potelets, un poteau auquel sont attachés des deux roues, le passant se demande s’il ne va pas rebrousser chemin ? Comment le parent poussant la poussette de son enfant, la personne âgée ou handicapée peuvent-ils avancer face à ces obstacles ?
Marcher sur la chaussée est dangereux car outre la circulation habituelle, il y a maintenant les vélos qui roulent en contresens voire des deux roues motorisés, que la voie soit ou non en zone 30, cela ne change pas grand-chose.
Un établissement de la rue Rambuteau (IIIe) et sa terrasse extensive (Photo VlM)
Nous ne dirons jamais assez combien nombre de propriétaires de bars-restaurants abusent des autorisations de terrasse qui leur sont délivrées en s’étendant au-delà des clous ? Toutes les terrasses autorisées sont en effet délimitées par des clous à large tête, c’est-à-dire des pastilles en cuivre ou en aluminium espacées et vissées dans le sol figurant le périmètre accordé. Une affichette, qui doit être apposée sur la vitrine de l’établissement, donne diverses informations dont un plan décrivant la surface autorisée et la durée de l’accord…
Entre ceux qui n’ont aucune autorisation et ceux qui occupent davantage d’espace que le droit qui leur a été donné, ou bien ceux qui considèrent le trottoir comme leur domaine privé, il y a fort à dire et fort à faire.
Comment se fait-il que le non-droit prime à un tel point sur le droit ? Pourquoi et comment en est-on arrivé là ? Quelles mesures, autres que celles assez inefficaces actuellement en vigueur, faudrait-il mettre en place pour faire respecter le règlement ? Enfin, face à ce laxisme, quid de l’utilité de développer les zones de rencontres ?
L’exemple de la portion réaménagée de la rue Rambuteau (IIIe et IVe), entre le boulevard de Sébastopol et la rue Saint-Martin, laisse pantois, tant la surface laissée aux piétons par les restaurateurs est ridicule. Faut-il aménager l’autre portion de la rue Rambuteau et dépenser les deniers de la collectivité pour le seul bénéfice de ces exploitants et de certains commerces, dès lors que les règles du jeu sont dévoyées ?
Dominique Feutry
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Réponse à Claude M:
Si vous relisez mon commentaire, lorsque je préconise la piétonisation et l'élargissement de trottoirs, je ne parle pas du tout d’un élargissement supplémentaire des terrasses mais bien au contraire du confort de la circulation à pied, trottinette et vélo des habitants.
Je suis moi-même grand amoureux et habitant du 4eme depuis 17 ans me déplaçant essentiellement à vélo et avec 2 enfants scolarisés et utilise tous ces services que vous mentionnez et surtout les commerces de proximité, les squares, jardins et pourquoi pas quand le temps le permet, une place dans la terrasse d’un resto.
Rédigé par : Edu | 06 mai 2014 à 17:07
Je rappelle une déclaration forte de Madame Hidalgo pendant sa campagne électorale : » DONNER UNE VRAIE PRIORITÉ AUX PIÉTONS et aux circulations douces », celles-ci ne devant pas inclure, à mon sens, les deux-roues motorisées...
Passez à l'action, Madame le Maire !
MB
Rédigé par : Baillon | 03 mai 2014 à 12:26
Réponse à Edu : eh bien nous, les habitants, nous ne "préconisons" pas, mais alors pas du tout, la piétonnisation et donc l'élargissement supplémentaire et sans limite des terrasses dans les rues étroites du Marais. Une rue est faite pour circuler, pas pour servir de bar ou de restaurant. Le Marais est un espace où on vit, avec des écoles, des boutiques, des services, etc. La vie des Parisiens n'est pas faite que de pots dans des bars.
Rédigé par : Claude M. | 02 mai 2014 à 19:00
Je préconise l’interdiction totale de stationnement et circulation de voitures dans le centre du Marais (sauf pour le peu des riverains qui en ont encore et les livraisons), la place ainsi dégagée servant à l’élargissement de trottoirs et rétrécissement des chaussées.
Outre les évidents bienfaits en matière de santé et sécurité, cela rendrait sûr et confortable le transit des passants, plus de espaces verts et des emplacements adaptés pour les terrasses autorisées qui animent la vie et les finances de nos 2 arrondissements.
Avec des chaussées plus étroites et adaptées aux vélos, le cycliste ne devrait faire face à des double- sens et à la foulée des piétons qui se voient obligés à marcher sur la chaussée.
Pourquoi continuons-nous à supporter encore aujourd’hui l’aube du siècle XXI un urbanisme conçue pour octroyer à la voiture le statut de la reine des villes? Dépassons cette dimension traditionnelle en faisant dans notre quartier les choix d’une conception de la ville de demain.
Rédigé par : Edu | 02 mai 2014 à 11:23
Je partage une fois de plus ce que vous nous dites excellemment.
Il y a autant de regrets à exprimer pour les encombrements et étranglement des trottoirs de cette rue entre Beaubourg et Temple. Il faudrait d'abord appeler au civisme, à la raison , à la compréhension, au respect des règles les contrevenants et les prévenir qu'un compte à rebours est lancé avant
sanction effective. Mais nos édiles et la police en auraient-il autant la volonté d'abord et le courage ensuite qu'ils déploient avec leurs contractuelles et véhicules de la fourrière pour les voitures en dépassement de durée de stationnement?
Pierre C.
Rédigé par : Pierre Chiesa | 30 avril 2014 à 17:21
La rue Rambuteau est 10 fois mieux maintenant qu'elle ne l'était auparavant.
J'aime bien ces terrasses.
J'emprunte cette rue 2 fois par jour et elle ne m'ont jamais dérangé. Il faut vraiment chercher la petite bête pour affirmer qu'elles sont un obstacle pour les piétons.
Dans le Marais il y a plein d'autres rues, sans terrasses, où il est beaucoup plus difficile de marcher vue l'étroitesse des troittoirs.
Je suis beaucoup plus gêné quand j'emprunte la rue Bourg l'Abbé, ou avec les voiture garées de 2 côtés il me reste un trottoir de 50 cm de large pour marcher?
Rédigé par : Catherine | 30 avril 2014 à 16:03
Suggérons d'installer les terrasses sur la chaussée directement!
Rédigé par : jean-pierre | 30 avril 2014 à 14:32