Paris recouvert d'un nuage de pollution
Nous avons souligné récemment (nos articles des 7 et 16 mars 2014) combien tardait la prise de vraies mesures destinées à réduire sensiblement la pollution atmosphérique à Paris.
Nous apprenons qu'Un plan qualifié d'ambitieux devrait être présenté la semaine prochaine par le nouvel adjoint au Miatre de Paris chargé des transports, Christophe Najdovski, ancien tête de liste Écologie les Verts lors des dernières élections municipales.
Il s'agit dans ce dossier de mieux prévenir et de mieux traiter la pollution à l'approche des pics.
Ainsi en matière de particules fines il sera préconisé de diminuer le seuil à partir duquel le stationnement résidentiel deviendra gratuit (50mµ par m3 de particules au lieu de 80 actuellement). Autolib' et Vélib' seront gratuits le jour suivant si le niveau de particules ne redescend pas.
La circulation alternée devrait être décrétée et donc avec elle, la gratuité des transports en commun, dès avant l'arrivé du pic sachant toutefois que cette décision doit être concertée avec l’État et le STIF. La gratuité est estimée à un coût d'environ 3 à 4 millions € en moyenne par jour pour la région
La Ville devrait demander à la RATP d'accélérer la sortie du bus au diesel en la ramenant de 2025 à 2020. Paris prévoit parallèlement un plan de sortie du diesel mais cette fois pour les habitants. Ceux qui changeront leur véhicule seront aidés. Les professionnels d'une part (mais on ne connaît pas les compensations les compensation qui les assortiront), les particuliers d'autre part qui se verront attribuer un an de transports en commun gratuits. La Mairie pourrait même annoncer qu'elle se séparerait des ses véhicules diesel. Mais quid de ses véhicules utilitaires ?
Limitation de vitesse due à la pollution
Enfin le dossier délicat des ZAPA (Zones d'Action Prioritaire pour l'Air) devrait être relancé. Il s'agit de zones de basse émission dans lesquelles la circulation des véhicules les plus polluants serait contrainte et dans certains cas interdite.
Ce programme si il est validé en l'état est un premier pas, mais il reste bien modeste. Les mesures timides et encore aléatoires ne sont sans doute pas à la hauteur de l'enjeu.
Les parisiens attendent davantage surtout les habitants des arrondissements du Centre particulièrement touchés par la pollution et le niveau élevé de particules fines.
A suivre...nous restons vigilants.
Dominique Feutry