Photo prise le 15 juillet 2014 rue de Sévigné (IVe) entre la Bibliothéque Historique de la Ville de Paris et le bureau de Poste qui lui fait face (Photo VlM !)
Vivre le Marais ! a dénoncé dans un article du 21 février dernier la publicité réalisée par marquage au sol par la maison Sonia Rykiel lors de l’ouverture de son magasin rue de Poitou (IIIe). Nous nous étonnions alors du non-respect du secteur sauvegardé de Marais et nous nous demandions si l’inventeur du procédé avait un tant soit peu imaginé ce que serait le quartier si tous les commerçants faisaient de même.
Quelques adeptes du procédé se sont manifestés par la suite dont le magasin C&A de la rue de Rivoli qui a inondé les quartiers alentours de ses marquages, le Marais n’y ayant pas échappé.
Quelle n’est pas notre surprise de constater que nous venons de monter encore d’un cran puisque Paris Musées commandite dorénavant ce genre de publicité pour attirer les visiteurs à certaines de ses expositions comme celle intitulée « Libérez Paris 2014 ».
Il fallait le faire car nous n’aurions jamais parié sur l’utilisation de tels moyens par la Ville de Paris pour attirer le chaland… Pour ceux qui auraient des doutes nous leur conseillons de se rendre près du musée Carnavalet où ces inscriptions semblent faire florès car elles sont en nombre !
Marquage Sonia Rykiel rue de Poitou (IIIe) en février 2014 (Photo VlM!)
Est-ce la conséquence de la décision du Conseil de Paris de juin 2012 qui a transformé la régie directe de la Ville de Paris sur les musées municipaux en un établissement public local à caractère administratif ? Pourtant le conseil d’administration est présidé par Bruno Juliard, le premier adjoint de Paris en charge de la culture, la vice- présidence étant assurée par Christophe Girard le Maire du IVe arrondissement qui nous a pourtant montré récemment sa détermination à vouloir éradiquer les flyers...
Y-at-il deux poids deux mesures ?
Nous demandons aux responsables de donner des instructions pour faire arrêter cette pratique qui, si nous n’y prenons pas garde, risque de faire tache d’huile avec les conséquences que l’on imagine, les trottoirs et la chaussée seront vite transformés en pochoirs multicolores faisant écho aux tags sauvages qui déjà enlaidissent nos rues.
Dominique Feutry